YELLOX 0,9MG/ML COLLYRE FL 5ML
YELLOX 0,9 MG/ML COLLYRE EN SOLUTION
Fiche(s) d'identité interopérable
Historique des références officielles
  Lien vers la monographie ansm

Cette monographie a été revue le : 10/10/2017
Classifications
  • Classe(s) pharmacothérapeutique(s) :
  • ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN
  • INHIBITEUR CYCLOOXYGENASE 2
  • Classe(s) ATC (source Thériaque d'après l'OMS) :
  • ORGANES SENSORIELS : S
  • MEDICAMENTS OPHTALMOLOGIQUES : S01
  • ANTIINFLAMMATOIRES : S01B
  • ANTIINFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS : S01BC
  • BROMFENAC : S01BC11
Aucune DDD attribuée
  • Classe(s) EphMRA (source Club InterPharmaceutique) :
  • ORGANES DES SENS : S
  • PRODUITS OPHTALMOLOGIQUES : S01
  • ANTIINFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS OPHTALMIQUES : S01R

Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : OPHTALMOLOGIE, ANTI-INFLAMMATOIRES, NON- STEROIDIENS,
code ATC : S01BC11


* Mécanisme d'action

Le bromfénac est un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) dont on attribue l'activité antiinflammatoire à sa capacité de bloquer la synthèse des prostaglandines en inhibant essentiellement la cyclo-oxygénase 2 (COX-2). La cyclo-oxygénase 1 (COX-1) n'est que faiblement inhibée.
In vitro, le bromfénac a inhibé la synthèse des prostaglandines dans le corps ciliaire et l'iris de lapin.
Les valeurs CI50 étaient plus faibles pour le bromfénac (1,1 micromole) que pour l'indométacine (4,2 micromole) et le pranoprofène (11,9 micromole)
Le bromfénac à des concentrations de 0,02 %, 0,05 %, 0,1 % et 0,2 % a inhibé presque tous les signes d'inflammation oculaire dans un modèle expérimental d'uvéite chez le lapin.


* Efficacité clinique

Deux études de phase II multicentriques, randomisées, en double aveugle et en groupes parallèles ont été réalisées au Japon, et deux études de phase III, multicentriques, randomisées (2:1), en double aveugle et en groupes parallèles, contrôlées contre placebo, ont été menées aux États-Unis pour évaluer la sécurité et l'efficacité clinique de ce médicament instillé deux fois par jour pour le traitement d'une inflammation post-opératoire chez des patients subissant une chirurgie de la cataracte. Au cours de ces deux études, la substance étudiée a été administrée environ 24 heures après la chirurgie de la cataracte et son administration a été poursuivie pendant 14 jours au maximum. L'effet du traitement a été évalué jusqu'à 29 jours.
Dans le groupe recevant ce médicament, une proportion significativement plus élevée de patients, soit 64,0 % vs. 43,3 % dans le groupe placebo (p < 0,0001), a présenté une résolution complète de l'inflammation oculaire au jour 15 de l'étude. Le nombre de cellules de la chambre antérieure et de Tyndall protéique ("flare") pendant les 2 premières semaines suivant la chirurgie était significativement diminué (85,1 % de patients présentant un score de Tyndall protéique < ou = 1, contre 52 % dans le groupe placebo).
La différence de vitesse de résolution de l'inflammation était objectivée dès le troisième jour.
Une importante étude bien contrôlée réalisée au Japon a montré que ce médicament était aussi efficace que la solution ophtalmique au pranoprofène.


* Population pédiatrique

L'Agence Européenne du Médicament a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec ce médicament dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique présentant une inflammation oculaire post-opératoire (Cf. rubrique "Mises en gardes et précautions d'emploi" pour les informations concernant l'usage pédiatrique)
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 11/01/2016  

Propriétés pharmacocinétiques
* Absorption

Le bromfénac pénètre efficacement dans la cornée des patients atteints de cataracte : une dose unique a conduit à des concentrations maximales moyennes de l'humeur aqueuse de seulement 79 +/- 68 ng/ml 150 à 180 minutes après l'instillation. Ces concentrations se sont maintenues pendant 12 heures dans l'humeur aqueuse avec des niveaux mesurables pendant 24 heures au maximum dans la plupart des tissus oculaires, dont la rétine. Après une instillation deux fois par jour du collyre, les concentrations plasmatiques n'étaient pas quantifiables.


* Distribution

Le bromfénac se lie fortement aux protéines plasmatiques. Une proportion de 99,8 % s'est liée in vitro aux protéines du plasma humain.
Aucune liaison biologiquement pertinente avec la mélanine n'a été observée in vitro.
Des études utilisant du bromfénac radiomarqué chez le lapin ont démontré qu'après administration topique, les concentrations les plus élevées sont retrouvées dans la cornée, suivie par la conjonctive et l'humeur aqueuse. Seules de faibles concentrations ont été observées dans le cristallin et le vitré.


* Biotransformation

Des études in vitro montrent que le bromfénac est principalement métabolisé par le cytochrome CYP2C9, qui est absent tant dans l'iris et le corps ciliaire que dans la rétine et la choroïde, le niveau de cette enzyme dans la cornée étant inférieur à 1 % comparativement au niveau hépatique correspondant.
Chez un patient traité par voie orale, le composé parent non modifié est le principal constituant plasmatique. Plusieurs métabolites conjugués et non conjugués ont été identifiés, l'amide cyclique étant le métabolite urinaire majeur.


* Excrétion

Après instillation oculaire, la demi-vie du bromfénac dans l'humeur aqueuse est de 1,4 h, ce qui indique une clairance rapide.
Après une administration orale de 14C-bromfénac à des volontaires en bonne santé, il a été observé que l'excrétion urinaire était la voie majeure des excrétions radiomarquées et représentait environ 82 % de la dose administrée, contre approximativement 13 % pour l'excrétion fécale.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 11/01/2016  

Sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie, de sécurité, de toxicité après administration répétée, de génotoxicité et de cancérogenèse n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Cependant, 0,9 mg/kg/jour à des doses orales 900 fois supérieures à la dose ophtalmique recommandée ont entraîné chez des rates une létalité embryonnaire-foetale, une augmentation de la mortalité néonatale et un ralentissement du développement post-natal.
L'administration orale de 7,5 mg/kg/jour (soit une dose 7500 fois supérieure à la dose ophtalmique recommandée) a été associée à une augmentation de la perte post-implantation chez des lapines gravides (Cf. rubrique "Grossesse et allaitement").

Des études conduites chez les animaux ont montré une excrétion du bromfénac dans le lait maternel lorsque le produit est administré par voie orale à des doses de 2,35 mg/kg, qui sont 2350 fois supérieures à la dose ophtalmique recommandée. Cependant, après une instillation oculaire, les niveaux plasmatiques n'étaient pas détectables (Cf. rubrique "Propriétés pharmacocinétiques").
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 11/01/2016  

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