- Généralités
L'efficacité du siméprévir n'a pas été étudiée chez les patients infectés par le VHC de génotype 2, 3, 5 ou 6. Le siméprévir ne doit donc pas être utilisé chez ces patients (Cf. rubriques "Posologie et mode d'administration" et "Propriétés pharmacodynamiques").
Le siméprévir ne doit pas être utilisé en monothérapie mais doit être prescrit en association avec d'autres médicaments pour le traitement de l'hépatite C.
- Utilisation du siméprévir chez les patients infectés par le VHC de génotype 1a
L'efficacité du siméprévir en association au peg-interféron et à la ribavirine est réduite de façon importante chez les patients infectés par le VHC de génotype 1a présentant un polymorphisme NS3 Q80K à l'état initial (i.e. avant la mise sous traitement) comparée à l'efficacité chez les patients infectés par le VHC de génotype 1a ne présentant pas de polymorphisme NS3 Q80K à l'état initial.Les données sont trop limitées pour évaluer si la présence d'un polymorphisme Q80K chez les patients infectés par le VHC de génotype 1a réduit l'efficacité du siméprévir lorsque le siméprévir est utilisé en association aux autres antiviraux à action directe contre le VHC (Cf. rubrique "Propriétés pharmacodynamiques"). Dans l'attente de données de confirmation, la recherche de la présence d'un polymorphisme Q80K doit être envisagée avant l'instauration du siméprévir en association au sofosbuvir chez les patients infectés par le VHC de génotype 1a.
Il n'y a pas de données cliniques sur l'utilisation du siméprévir chez les patients en échec d'un précédent traitement à base d'inhibiteur de la protéase NS3-4A (Cf. rubriques "Propriétés pharmacodynamiques" et "Sécurité préclinique").
- Traitement sans interféron
Les traitements à base de siméprévir sans interféron n'ont pas fait l'objet d'études de phase 3 (Cf. rubrique "Propriétés pharmacodynamiques"). Le schéma thérapeutique et la durée de traitement optimaux n'ont pas été établis. Ce type de traitement ne devra être utilisé que pour les patients intolérants ou inéligibles au traitement par interféron et devant être traités de façon urgente.
- Co-administration avec d'autres agents antiviraux à action directe anti-VHC
Le siméprévir doit être co-administré avec d'autres médicaments antiviraux à action directe uniquement s'il est estimé que, d'après les données disponibles, le bénéfice est supérieur aux risques. Il n'existe pas de données étayant l'administration concomitante du siméprévir et du télaprevir ou du bocéprevir. Des résistances croisées sont attendues entre ces inhibiteurs de la protéase du VHC et il est déconseillé de les associer (voir également rubrique "Interactions").
- Siméprévir en association au peg-interféron alfa-2b
Dans les études cliniques, les patients randomisés dans le bras siméprévir en association au peginterféron alfa-2b et à la ribavirine ont obtenu des taux de RVS 12 inférieurs et ont présenté plus fréquemment des échappements ou des rechutes virologiques en comparaison aux patients traités par siméprévir en association au peg-interféron alfa-2a et à la ribavirine (Cf. rubrique "Propriétés pharmacodynamiques").
- Grossesse et contraception
Le siméprévir ne doit être utilisé chez la femme enceinte ou en âge de procréer que si le bénéfice attendu justifie le risque encouru. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace (Cf. rubrique "Grossesse et allaitement").
Le siméprévir devant être utilisé en association à d'autres médicaments, les contre-indications et mises en garde applicables à ces médicaments doivent également être appliquées.
Lorsque le siméprévir est utilisé en association avec la ribavirine, toutes les précautions doivent être prises afin d'éviter une grossesse chez les patientes et les partenaires féminines des patients (voir RCP de la ribavirine).
- Photosensibilité
Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés chez les patients recevant du siméprévir en association à d'autres médicaments (Cf. rubrique "Effets indésirables").
Les patients traités par siméprévir doivent être informés du risque de réaction de photosensibilité et de l'importance d'utiliser des mesures de protection solaire appropriées durant leur traitement par siméprévir.
L'exposition excessive au soleil et l'utilisation d'appareils de bronzage doivent être évités durant le traitement par siméprévir. En cas de survenue de réactions de photosensibilité, l'arrêt du traitement par siméprévir doit être envisagé et les patients doivent être surveillés jusqu'à résolution de la réaction.
- Eruption cutanée
Des éruptions cutanées ont été observées chez les patients recevant du siméprévir en association à d'autres médicaments (Cf. rubrique "Effets indésirables"). Chez les patients présentant une éruption cutanée légère ou modérée, la progression de l'éruption cutanée doit être surveillée, notamment quant à l'apparition de signes muqueux ou de symptômes systémiques. En cas d'éruption cutanée sévère, le siméprévir et les autres médicaments utilisés en association dans l'HCC doivent être interrompus et le patient doit être surveillé jusqu'à la résolution des symptômes.
- Insuffisance hépatique
L'exposition plasmatique au siméprévir est significativement augmentée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh de classe C).
La sécurité et l'efficacité du siméprévir n'ont pas été étudiées chez les patients infectés par le VHC présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh de classe B ou C) ni chez les patients présentant une cirrhose décompensée ; une prudence particulière est donc recommandée lorsque le siméprévir est prescrit chez ces patients (Cf. rubriques "Posologie et mode d'administration" et "Propriétés pharmacocinétiques").
- Examens de suivi à réaliser avant, pendant et après le traitement pour les patients traités par le siméprévir
Les taux d'ARN du VHC doivent être surveillés au minimum aux semaines 4 et 12, et 12 semaines après l'arrêt du traitement (voir les recommandations relatives à la durée du traitement et aux règles d'arrêt du traitement chez les patients recevant du siméprévir en association au peg-interféron et à la ribavirine ; rubrique "Posologie et mode d'administration"). L'utilisation d'une méthode de dosage quantitative sensible pour suivre les taux d'ARN du VHC pendant le traitement est recommandée.
Les examens biologiques suivants doivent être réalisés aux semaines 2, 4, 8, 12, 16, 20, 24, 36, 48, et 3 et 6 mois après l'arrêt de tous les traitements :
. Bilan hépatique comprenant : ASAT, ALAT, bilirubine totale, gammaglutamyl-transférase et phosphatase alcaline
. Albumine, Taux de prothrombine
. Numération de formule sanguine : hémoglobine, neutrophiles, plaquettes
. Créatininémie, kaliémie, bilan thyroïdien (TSH)
- Interactions avec d'autres médicaments
La co-administration de siméprévir avec des substances modérément ou fortement inductrices ou inhibitrices des enzymes du cytochrome P450 3A (CYP3A4) peut conduire respectivement à une diminution ou à une augmentation significative de l'exposition au siméprévir.
Se reporter à la rubrique "Interactions" pour les informations sur les interactions avec d'autres médicaments.
- Co-infection avec le virus de l'hépatite B (VHB)
La sécurité et l'efficacité du siméprévir les patients co-infectés par le VHB n'ont pas été étudiées.
- Patients transplantés
La sécurité et l'efficacité du siméprévir n'ont pas été étudiées chez les patients transplantés.
- Excipient des gélules de siméprévir
Les gélules de siméprévir contiennent du lactose monohydraté. L'utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients atteints de troubles héréditaires rares tels qu'une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou une malabsorption du glucose et du galactose. |