* Distribution
Lors de la perfusion, le glucose est d'abord distribué dans le compartiment intravasculaire puis il est absorbé dans le compartiment intracellulaire.
* Biotransformation
Le glucose, substrat naturel des cellules de l'organisme, est métabolisé de façon ubiquitaire. En conditions physiologiques, il représente le glucide le plus important fournissant de l'énergie, avec une valeur calorique d'environ 17 kJ/gramme ou 4 kcal/gramme. Les tissus du système nerveux central, les érythrocytes et les médullaires rénales font partie des utilisateurs obligatoires de glucose. La concentration normale à jeun de glucose sanguin est comprise entre 50 et 95 mg/100 ml ou entre 2,8 et 5,3 mmol/litre.
Le glucose participe à la formation du glycogène, qui constitue la réserve glucidique de l'organisme et se transforme lors de la glycolyse en pyruvate ou lactate pour la production d'énergie dans les cellules. Le glucose permet également le maintien de la glycémie et la synthèse de composants importants de l'organisme. La régulation hormonale de la glycémie repose principalement sur l'insuline, les glucocorticoïdes et les catécholamines.
Par glycolyse, le glucose est métabolisé en pyruvate ou en lactate. Le lactate peut être partiellement réintroduit dans le cycle du métabolisme du glucose (cycle de Cori). En conditions aérobies, le pyruvate est complètement oxydé en dioxyde de carbone et en eau. Les produits finaux de cette oxydation complète du glucose sont éliminés par l'intermédiaire des poumons (dioxyde de carbone) et des reins (eau).
Une précondition pour l'utilisation optimale du glucose fourni est un équilibre hydro-électrolytique et acido-basique normal. En particulier, l'acidose peut être un signe de trouble du métabolisme oxydatif.
Il existe une forte corrélation entre le métabolisme des glucides et des électrolytes, qui touche particulièrement le potassium. L'utilisation du glucose est associée à une augmentation des besoins en potassium. Si cette relation n'est pas prise en considération, des perturbations considérables du métabolisme du potassium peuvent se produire, qui peuvent notamment conduire à des arythmies cardiaques massives.
En conditions métaboliques pathologiques, l'utilisation du glucose peut être perturbée (intolérance au glucose). Ces situations incluent essentiellement le diabète de type II, ainsi que la diminution de la tolérance au glucose d'origine hormonale résultant du stress métabolique (par exemple, situations peropératoires et post-chirurgicales, maladie grave, blessures), pouvant provoquer une hyperglycémie même sans apport de substrat exogène. L'hyperglycémie - selon sa sévérité - peut aboutir à une perte de liquide d'origine osmotique par l'intermédiaire des reins, ce qui peut provoquer une déshydratation hypertonique, des troubles hyperosmolaires, voire un coma hyperosmolaire.
Des apports excessifs de glucose, en particulier dans le cadre d'un syndrome post-traumatique, peuvent considérablement augmenter les troubles d'utilisation du glucose et contribuer à augmenter la transformation du glucose en lipides comme conséquence du trouble du métabolisme oxydatif du glucose. Ces effets peuvent être associés à une augmentation de la charge en dioxyde de carbone de l'organisme (problèmes de sevrage d'une ventilation artificielle) et à une entrée supplémentaire des lipides dans les tissus, spécifiquement dans le foie. Les patients ayant une lésion intracrânienne et un œdème cérébral présentent un risque particulier de troubles de l'homéostasie du glucose. Chez ces patients, des troubles, même légers, de la concentration en glucose et l'augmentation associée de l'osmolalité plasmatique (sérique) peuvent contribuer à une augmentation significative des lésions cérébrales.
Lors de la perfusion, l'acétate est d'abord distribué dans le compartiment intravasculaire puis est absorbé dans le compartiment interstitiel. En conditions physiologiques, l'acétate est transformé en bicarbonates et en dioxyde de carbone. Les concentrations plasmatiques de bicarbonate et d'acétate sont régulées par les reins ; la concentration plasmatique de dioxyde de carbone par les poumons.
* Elimination
Chez le sujet sain, il n'y a pratiquement pas d'élimination rénale du glucose. En situations métaboliques pathologiques (par exemple, diabète, syndrome post-traumatique) associées à une hyperglycémie (concentrations sanguines de glucose supérieures à 120 mg/100 ml ou 6,7 mmol/litre), le glucose est également éliminé par l'intermédiaire des reins (glycosurie) lorsque la capacité de transport tubulaire maximale (180 mg/100 ml ou 10 mmol/litre) est dépassée. |