* Posologie
-> Traitement des thromboses veineuses profondes (TVP) et des embolies pulmonaires (EP), et prévention des
récidives de TVP et d'EP chez l'adulte (TVP/EP)
- Recommandation posologique : 300 mg soit une gélule de 150 mg deux fois par jour après un traitement par un anticoagulant par voie parentérale pendant au moins 5 jours
- Réduction posologique recommandée
. Patients traités de façon concomitante par du vérapamil / Patients âgés de 80 ans ou plus
220 mg par jour, soit 1 gélule de 110 mg deux fois par jour
- Réduction posologique à envisager
. Patients âgés de 75 à 80 ans / Patients présentant une insuffisance rénale modérée (ClCr 30-50 mL/min) / Patients présentant une gastrite, une oesophagite ou un reflux gastro-oesophagien / Autres patients présentant un risque augmenté de saignement : La dose quotidienne de 300 mg ou 220 mg doit être choisie d'après l'évaluation individuelle du risque thromboembolique et du risque de saignement
En cas d'intolérance au dabigatran, les patients doivent être prévenus de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin traitant afin de passer à d'autres alternatives thérapeutiques adaptées pour la prévention de l'AVC et de l'embolie systémique.
- Évaluation de la fonction rénale avant et pendant le traitement :
Pour tous les patients et en particulier chez les sujets âgés (plus de 75 ans), étant donné que l'insuffisance rénale peut être fréquente dans ce groupe d'âge :
. Avant l'initiation d'un traitement par ce médicament, la fonction rénale doit être évaluée en calculant la clairance de la créatinine (ClCr) afin d'exclure les patients présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 mL/min) (Cf. rubriques "Contre-indications","Mises en garde et précautions d'emploi" et "Propriétés pharmacocinétiques" ).
. La fonction rénale doit être également évaluée lorsqu'une altération de la fonction rénale est suspectée pendant le traitement (par exemple en cas d'hypovolémie, de déshydratation et d'association avec certains médicaments)
Exigences supplémentaires chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée et chez les patients agés de plus de 75 ans :
. La fonction rénale doit être évaluée pendant le traitement par ce médicament au minimum une fois par an et, si nécessaire, plus fréquemment dans les situations cliniques où une diminution ou une altération de la fonction rénale pourrait être suspectée (en cas d'hypovolémie, de déshydratation et d'association avec certains médicaments par exemple).
La méthode à utiliser pour évaluer la fonction rénale (CrCl en mL/min) est celle de Cockcroft-Gault.
- Durée d'utilisation dans les TVP/EP
La durée du traitement doit être individualisée après une évaluation approfondie des bénéfices du traitement par rapport au risque de saignement (Cf. rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi").
Une courte durée de traitement (au moins 3 mois) doit être basée sur les facteurs de risque transitoire (par exemple, chirurgie récente, traumatisme, immobilisation) et des durées plus longues doivent être basées sur les facteurs de risque permanents ou la présence de formes idiopathiques de TVP ou d'EP.
- Dose oubliée
Il est toujours possible de prendre une dose oubliée jusqu'à 6 heures avant la dose programmée suivante. Dans les 6 heures précédant le moment d'administration de la prochaine dose, ne pas rattraper la dose oubliée.
Ne pas prendre de dose double pour compenser la dose oubliée.
- Arrêt du traitement
Le traitement par ce médicament ne doit pas être arrêté sans l'avis d'un médecin. Les patients doivent être informés qu'il leur faut contacter leur médecin traitant si des symptômes gastro-intestinaux, tels qu'une dyspepsie, apparaissent (Cf. rubrique "Effets indésirables").
- Changement de traitement
. Passage de ce médicament à un anticoagulant par voie parentérale :
Il est recommandé d'attendre 12 heures après la dernière dose de ce médicament pour passer à un anticoagulant par voie parentérale (Cf. rubrique "Interactions").
. Passage d'un anticoagulant par voie parentérale à ce médicament :
Il convient d'arrêter l'anticoagulant par voie parentérale et de commencer à administrer ce médicament 0 à 2 heures avant l'heure prévue d'administration de l'autre traitement ou au moment de l'arrêt de ce dernier dans le cas d'un traitement continu (par exemple, héparine non fractionnée (HNF) par voie intraveineuse) (Cf. rubrique "Interactions").
.. Passage de ce médicament aux antagonistes de la vitamine K (AVK) :
L'initiation d'un traitement par AVK doit être adaptée en fonction de la ClCr, comme suit :
ClCr = 50 mL/min, les AVK doivent être débutés 3 jours avant l'arrêt de ce médicament
ClCr = 30-< 50 mL/min, les AVK doivent être débutés 2 jours avant l'arrêt de ce médicament
Ce médicament pouvant influencer l'International Normalised Ratio (INR), l'INR reflètera davantage l'effet des AVK lorsque ce médicament aura été interrompu pendant au moins deux jours. Avant ce délai, les valeurs de l'INR doivent être interprétées avec prudence.
. Passage des AVK à ce médicament:
Les AVK doivent être arrêtés. Ce médicament peut être administré dès que l'INR est < 2,0.
- Cardioversion (prévention des AVC/ES liés à la FA)
Les patients peuvent rester sous ce médicament lorsqu'ils sont soumis à une cardioversion.
- Ablation par cathéter de la fibrillation atriale (prévention des AVC/ES liés à la FA)
Aucune donnée n'est disponible concernant le traitement par ce médicament dosé à 110 mg deux fois par jour.
- Intervention coronarienne percutanée (ICP) avec pose de stent (prévention des AVC/ES liés à la FA)
Les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire qui bénéficient d'une ICP avec pose de stent peuvent être traités par ce médicament en association avec des antiagrégants plaquettaires lorsque l'hémostase est atteinte (Cf. rubrique "Propriétés pharmacocinétiques").
- Populations particulières
.Sujets âgés
Pour les modifications posologiques dans cette population, voir ci-dessus.
Réduction posologique à envisager pour les patients âgés de 75 à 80 ans : la dose quotidienne de 300 mg ou 220 mg doit être choisie d'après l'évaluation individuelle du risque thromboembolique et du risque de saignement
. Patients présentant un risque hémorragique
Les patients présentant un risque hémorragique accru (Cf. rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi", "Interactions", "Propriétés pharmacodynamiques" et "Propriétés pharmacocinétiques") doivent faire l'objet d'une surveillance clinique étroite (recherche de signes de saignement ou d'anémie). Le médecin pourra envisager une adaptation de la dose après l'évaluation du bénéfice et du risque potentiel chez un patient donné (voir ci-dessus). Un test de coagulation (Cf.rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi") peut aider à identifier les patients présentant un risque hémorragique accru dû à une exposition excessive au dabigatran. En cas d'exposition excessive au dabigatran chez des patients à risque hémorragique élevé, une dose réduite de 220 mg, soit une gélule de 110 mg deux fois par jour, est recommandée. Le traitement doit être arrêté en cas de saignement cliniquement pertinent.
Une diminution de la dose peut être envisagée chez les patients présentant une gastrite, une oesophagite ou un reflux gastro-oesophagien du fait d'un risque élevé de saignement gastro-intestinal majeur (voir ci-dessus et rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi").
- Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 mL/min), le traitement est contre-indiqué (Cf. rubrique "Contre-indications").
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (ClCr 50 < ou = 80 mL/min). Pour les patients présentant une insuffisance rénale modérée (ClCr 30-50 mL/min), la dose recommandée est également de 300 mg, soit une gélule de 150 mg deux fois par jour. Toutefois, pour les patients à risque élevé de saignement, une réduction de la dose à 220 mg, soit une gélule de 110 mg deux fois par jour, devra être envisagée (Cf. voir rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Propriétés pharmacocinétiques").
Une surveillance clinique étroite est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale.
- Administration concomitante de ce médicament et des inhibiteurs faibles à modérés de la P-glycoprotéine (P-gp) tels que l'amiodarone, la quinidine ou le vérapamil
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire en cas d'administration concomitante avec l'amiodarone ou la quinidine (Cf. rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi", "Interactions" et "Propriétés pharmacocinétiques").
Des réductions de la posologie chez les patients traités en même temps par du vérapamil (ci-dessus et rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Interactions"). Dans ce cas, ce médicament et le vérapamil doivent être pris simultanément.
- Poids
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire (Cf. rubrique "Propriétés pharmacocinétiques"), mais une surveillance clinique étroite est recommandée chez les patients pesant moins de 50 kg (Cf. rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi").
- Sexe
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire (Cf. rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi").
- Population pédiatrique
Il n'y a pas d'utilisation justifiée de ce médicament dans la population pédiatrique dans l'indication : prévention de l'AVC et de l'embolie systémique chez les patients présentant une FANV.
Pour l'indication de TVP/EP, la sécurité et l'efficacité de ce médicament chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux les rubriques "Effets indésirables" et "Propriétés pharmacocinétiques", mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée |