Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant :
. Une obstruction des voies urinaires cliniquement significative avec risque de rétention urinaire (par exemple un élargissement de la prostate cliniquement significatif dû à une hyperplasie bénigne de la prostate, Cf. rubrique "Contre-indications")
. Des troubles gastro-intestinaux obstructifs (par ex. sténose du pylore)
. Un reflux gastro-oesophagien et/ou chez les patients qui prennent de façon concomitante des médicaments (tels que les bisphosphonates oraux) pouvant provoquer ou aggraver une oesophagite
. Une motilité gastro-intestinale réduite
. Une neuropathie végétative
. Un glaucome à angle fermé contrôlé
La prudence est de rigueur lors d'une prescription ou d'une augmentation de la dose de fésotérodine chez les patients chez qui il est attendu une augmentation de l'exposition au métabolite actif (Cf. rubrique "Propriétés pharmacodynamiques") :
. Insuffisance hépatique (Cf. rubriques "Posologie", "Contre-indications" et "Propriétés pharmacocinétiques")
. Insuffisance rénale (Cf. rubriques "Posologie", "Contre-indications" et "Propriétés pharmacocinétiques")
. Administration concomitante d'inhibiteurs modérés ou puissants du CYP3A4 (Cf. rubriques "Posologie" et "Interactions")
. Administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP2D6 (Cf. rubriques "Interactions" et "Posologie")
- Augmentation de la dose
Chez les patients avec une combinaison de ces facteurs de risque, des augmentations supplémentaires de l'exposition sont attendues. Des effets indésirables antimuscariniques dose-dépendants peuvent survenir. Dans les populations pour lesquelles la dose peut être augmentée à 8 mg une fois par jour, l'augmentation de la dose doit être précédée d'une évaluation individuelle de la réponse et de la tolérance au traitement.
Les causes organiques doivent être écartées avant d'envisager un traitement par un antimuscarinique.
La tolérance et l'efficacité n'ont pas encore été établies chez les patients présentant une cause neurogène d'hyperactivité du detrusor.
Les autres causes de pollakiurie (traitement d'une insuffisance cardiaque ou d'une affection rénale) doivent être évaluées avant d'entreprendre un traitement par la fésotérodine. En cas d'infection des voies urinaires, une prise en charge médicale appropriée devra être mise en place/un traitement antibactérien doit être instauré.
- Oedème de Quincke
Des cas d'oedèmes de Quincke ont été rapportés avec la fésotérodine et sont survenus dans certains cas après la première administration. Certains cas peuvent être associés à une obstruction des voies respiratoires supérieures pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Si un oedème de Quincke survient, la fésotérodine doit être arrêtée et un traitement approprié doit être mis en place rapidement.
- Inducteurs puissants du CYP3A4
L'utilisation concomitante de fésotérodine avec un inducteur puissant du CYP3A4 (par ex. carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne, millepertuis) n'est pas recommandée (Cf. rubrique "Interactions").
- Allongement de l'intervalle QT
La fésotérodine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant un risque d'allongement de l'intervalle QT (ex. hypokaliémie, bradycardie et administration concomitante de médicaments connus pour allonger l'intervalle QT) et des maladies cardiaques pré-existantes importantes (ex. ischémie myocardique, arythmie, insuffisance cardiaque congestive) (Cf. rubrique "Effets indésirables"). Il en va particulièrement de même lors de la prise d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 (Cf. rubriques "Posologie", "Interactions" et "Propriétés pharmacodynamiques").
- Lactose
Les comprimés à libération prolongée de ce médicament contiennent du lactose. Ce médicament est contre indiqué chez les patients présentant des maladies héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficit en Lapp lactase ou de malabsorption du glucose et du galactose.