- Toxicité hépatique
Compte-tenu de l'hépatotoxicité connue du kétoconazole, une surveillance particulière des patients est nécessaire. Avant de débuter le traitement, il est nécessaire de :
. réaliser un dosage des ALAT/ASAT, des phosphatases alcalines, des GGT et de la bilirubine totale,
. informer les patients du risque hépatotoxique et de la nécessité d'arrêter le traitement et de consulter en urgence un médecin devant la survenue: d'une fatigue inhabituelle, d'une anorexie, de nausées et/ou de vomissements, d'un ictère, de douleurs abdominales ou d'urines foncées.
Compte-tenu de l'hépatotoxicité connue du kétoconazole, le traitement ne doit pas être initié chez les patients présentant :
. un taux d'ASAT ou d'ALAT sériques > 2 fois la limite supérieure de la normale (Cf. rubrique "Contre-indications")
En cours de traitement :
. Surveillance attentive clinique et biologique, notamment du risque hépatotoxique
. Un dosage des ASAT/ ALAT, des phosphatases alcalines, des GGT et de la bilirubine totale doit être fait à intervalles réguliers :
.. Toutes les semaines pendant un mois après initiation du traitement
.. Puis tous les mois pendant 6 mois
En cas d'augmentation des enzymes hépatiques inférieur à 3 fois la limite supérieure de la normale, une surveillance de la fonction hépatique plus fréquente devra être mise en place et la dose journalière du kétoconazole devra être réduite d'au moins 200 mg.
Le traitement par kétoconazole devra être arrêté définitivement si le niveau d'enzymes hépatiques dépasse de 3 fois la limite supérieure de la normale (Cf. rubrique "Contre-indications").
- Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant toute la durée du traitement.
- Utilisation chez les patients présentant une acidité gastrique diminuée
L'absorption du kétoconazole est plus faible lorsque l'acidité gastrique est diminuée. Chez les patients prenant des antiacides ou des inhibiteurs de la sécrétion gastrique (p. ex. inhibiteurs de la pompe à protons), ces agents doivent être administrés au moins deux heures après la prise de kétoconazole.
- Monitoring de la fonction surrénalienne
La fonction surrénalienne doit être suivie régulièrement car une insuffisance surrénalienne peut se produire durant le traitement. Des dosages réguliers du cortisol plasmatique et/ou sérique et/ou salivaire doivent être effectués quelques jours après initiation du traitement. Une fois la dose efficace trouvée, ces dosages pourront être espacés à tous les 3 à 6 mois ou réalisés à la demande en cas de symptômes évocateurs d'une insuffisance surrénale.
Il est important d'informer les patients du risque d'insuffisance surrénalienne et de la nécessité de consulter en urgence le médecin devant la survenue d'une fatigue inhabituelle, d'une anorexie, de nausées et/ou de vomissements, d'une faiblesse, d'une hypotension, d'une hypoglycémie, d'une hyponatrémie et/ou d'une hyperkaliémie. En cas d'insuffisance surrénalienne, le traitement doit être temporairement arrêté ou les doses réduites et si nécessaire, des corticoïdes de substitution pourront être prescrits.
- Interactions médicamenteuses (Cf. rubrique "Interactions")
La prise de kétoconazole est déconseillée avec les boissons ou médicaments contenant de l'alcool, la toltérodine, la lercanidipine, l'ébastine, l'halofantrine la luméfantrine, la rifampicine, la fésotérodine, les immunosuppresseurs, le vardénafil chez les hommes = 75 ans, la solifénacine, la colchicine, le midazolam administré par voie orale, le docétaxel, le bosutinib, l'irinotécan, l'oxycodone, la tamsulosine.
- Surveillance des ECG
La réalisation d'un ECG avant la prise de kétoconazole et dans la semaine suivant son initiation est conseillée, ainsi que si cliniquement indiquée par la suite.