Une attention particulière est nécessaire chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique et/ou rénale sévères. Un suivi régulier de la fonction hépatique et urinaire est recommandé.
Chez les patients atteints de porphyrie, l'éthosuximide doit être utilisé avec une attention particulière.
La prudence est nécessaire chez les patients atteints de troubles mentaux ou psychiatriques (ou avec de tels antécédents). L'administration d'éthosuximide peut induire des symptômes tels que : irritabilité, agitation, état d'anxiété ou d'impatience, d'agressivité, perte de concentration ou autre modification mentale (Cf. rubrique "Effets indésirables").
En cas d'absences associées à une autre forme d'épilepsie (crises tonico-cloniques ou partielles), dont l'éthosuximide utilisé seul est susceptible d'augmenter la fréquence, il est recommandé de lui associer un autre antiépileptique.
Pendant l'utilisation au long terme d'éthosuximide, des examens sanguins doivent être pratiqués régulièrement car des troubles de l'hémostase (parfois avec une issue fatale) ont été rapportés (Cf. rubrique "Effets indésirables"). Ces examens (NFS, plaquettes, coagulation) doivent être pratiqués mensuellement pendant la première année de traitement, puis tous les six mois.
Si le taux de leucocytes descend en dessous de 3500/mm3 ou que la proportion de granulocytes est inférieure à 25%, la dose de ce médicament doit être réduite ou le traitement totalement arrêté.
Il est important de surveiller les symptômes d'une atteinte de la moelle osseuse (ex. : fièvre, mal de gorge, saignement) et les patients doivent être informés de la possibilité d'apparition de ces symptômes et de leur signification.
Des réactions cutanées graves dont le syndrome de Stevens Johnson, ont été rapportées avec éthosuximide.
Ces réactions peuvent menacer le pronostic vital. Les symptômes surviennent généralement dans un délai de quelques jours à 28 jours. Dès l'apparition de signes ou symptômes évocateurs, le patient doit être évalué immédiatement. L'éthosuximide doit être arrêté si une autre étiologie ne peut être établie.
Des syndromes d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) ont été rapportés. Il s'agit de l'association d'une réaction cutanée (tels qu'un rash ou dermatite exfoliative),
éosinophilie, fièvre, lymphadénopathie et d'une ou plusieurs complications systémiques (telles qu'une hépatite, néphrite, pneumonie, myocardite et péricardite). Ces syndromes peuvent menacer le pronostic vital. Dès l'apparition des premiers symptômes, le patient doit être évalué immédiatement. L'éthosuximide doit être arrêté si une autre étiologie ne peut être établie.
Si une réaction allergique cutanée sévère ou une modification de la formule sanguine apparaît, ce médicament doit être arrêté immédiatement (Cf. rubrique "Effets indésirables"). Dans de tels cas le traitement antiépileptique doit être maintenu avec un médicament qui ne soit pas un succinimide.
Comme tous les antiépileptiques, les changements de doses doivent être progressifs. Cela s'applique aussi en cas d'ajout ou d'arrêt d'un autre traitement. L'arrêt brutal d'un traitement antiépileptique peut provoquer un état de mal-absence.
En général, la diminution de la dose suivie de l'arrêt de ce médicament peut être envisagée au plus tôt après une période de 2 à 3 ans sans crises. L'arrêt est obtenu après une baisse régulière de la dose sur une période de 4 à 8 semaines. Chez les enfants l'augmentation de poids à dose constante peut être envisagée comme protocole de sortie de traitement, cependant, les profils d'EEG ne doivent pas s'altérer pendant ce processus.
L'épilepsie nécessite généralement des traitements au long cours. Un traitement au long cours peut provoquer des baisses de performances, comme par exemple des difficultés scolaires chez l'enfant et l'adolescent. Les données disponibles sont contradictoires pour l'éthosuximide et il n'indique pas clairement que l'éthosuximide puisse avoir un impact négatif.
* Suicide/pensée suicidaire
Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés et randomisés sur 11 antiépileptiques a montré une légère augmentation du risque de pensées et de comportements suicidaires chez les patients traités par des antiépileptiques dans diverses indications. Le nombre d'évènements suicidaires rapportés est similaire pour les différents produits étudiés et apparaissent entre la 2ème et la 24ème semaine de traitement. Ethosuximide ne faisait pas partie de cette méta analyse.
Le mécanisme de ce risque n'est pas connu et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation du risque avec ce médicament. Ainsi, les patients doivent être suivis afin de détecter des signes de pensées ou comportement suicidaires et des traitements appropriés doivent être envisagés.
Les patients (et le personnel soignant) doivent être avertis de rechercher un avis médical si un des signes ou symptômes décrits ci-dessus apparaissaient.
Ce médicament contient des parabènes (p-hydroxybenzoate d'éthyle sodique, p-hydroxybenzoate de propyle sodique). Ils peuvent causer des réactions allergiques (éventuellement retardées). |