Ce médicament est une formulation de nanoparticules de paclitaxel-albumine pouvant avoir des propriétés pharmacologiques très différentes des autres formulations de paclitaxel (Cf. rubriques "Propriétés pharmacodynamiques" et "Propriétés pharmacocinétiques"). Ne pas le remplacer par d'autres formulations de paclitaxel ou l'utiliser à leur place.
* Hypersensibilité
De rares cas de réaction d'hypersensibilité graves, dont de très rares réactions anaphylactiques d'évolution fatale, ont été rapportés. En cas de réaction d'hypersensibilité, ce médicament devra être immédiatement arrêté, un traitement symptomatique devra être mis en place et le patient ne devra pas être à nouveau exposé au paclitaxel.
* Hématologie
Une aplasie médullaire (principalement une neutropénie) est fréquente sous ce médicament. La neutropénie est dose-dépendante et est une toxicité dose-limitante. Il est nécessaire d'effectuer une surveillance étroite de la numération sanguine tout au long du traitement par ce médicament.
Il convient de reprendre le traitement par ce médicament uniquement si le taux de neutrophiles redevient >1500 et le taux de plaquettes >100000/mm3 (Cf. rubrique "Posologie").
* Neuropathie
Les neuropathies sensitives sont fréquentes sous paclitaxel. Toutefois, des symptômes sévères se développent plus rarement. La survenue d'une neuropathie sensitive de grades 1 ou 2 ne nécessite généralement pas de réduction de dose. En cas d'apparition d'une neuropathie sensitive de grade 3 pendant le traitement par paclitaxel en monothérapie, le traitement sera suspendu jusqu'à la résolution de la neuropathie à un grade 1 ou 2, et il est alors recommandé de réduire la dose pour toutes les cures suivantes de paclitaxel (Cf. rubrique "Posologie"). En cas d'apparition d'une neuropathie périphérique de grade > ou = 3 pendant le traitement par paclitaxel en association avec la gemcitabine, l'administration de paclitaxel doit être suspendue et le traitement par la gemcitabine poursuivi à la même dose. Le traitement par paclitaxel sera repris à dose réduite après résolution de la neuropathie périphérique au grade 0 ou 1 (Cf. rubrique "Posologie"). En cas d'apparition d'une neuropathie périphérique de grade > ou = 3 pendant le traitement par paclitaxel en association avec le carboplatine, le traitement doit être suspendu jusqu'à la régression de la neuropathie au grade 0 ou 1, et sera repris en réduisant la dose pour toutes les cures suivantes de paclitaxel et de carboplatine (Cf. rubrique "Posologie").
* Septicémie
Une septicémie a été rapportée avec une incidence de 5 % chez les patients présentant ou non une neutropénie qui recevaient l'association paclitaxel - gemcitabine. Des complications liées au cancer du pancréas sous-jacent, en particulier une obstruction biliaire ou la présence d'un stent biliaire, ont été identifiées comme étant des facteurs favorisants significatifs. Si un patient développe une fièvre (quel que soit le taux de neutrophiles), une antibiothérapie à large spectre doit être instaurée. En cas de neutropénie fébrile, l'administration de paclitaxel et de gemcitabine doit être suspendue jusqu'à ce que la fièvre ait disparu et que le taux de neutrophiles soit > ou = 1500/mm3, puis le traitement sera repris à doses réduites (Cf. rubrique "Posologie").
* Pneumopathie
Une pneumopathie est survenue chez 1 % des patients recevant paclitaxel en monothérapie et chez 4 % des patients recevant paclitaxel en association avec la gemcitabine. Tous les patients doivent être surveillés étroitement pour détecter des signes ou symptômes de pneumopathie. Si une pneumopathie est diagnostiquée et qu'une étiologie infectieuse est exclue, le traitement par paclitaxel et la gemcitabine doit être arrêté définitivement et un traitement et des mesures de soutien appropriés doivent être instaurés rapidement (Cf. rubrique "Posologie").
* Insuffisance hépatique
La toxicité du paclitaxel pouvant être accrue en cas d'insuffisance hépatique, il convient de se montrer prudent lors de l'administration de ce médicament à des patients insuffisants hépatiques. Les patients atteints d'une insuffisance hépatique présentent un risque accru de toxicité, particulièrement en termes de myélosuppression ; ces patients doivent être étroitement surveillés quant au risque de survenue d'une myélosuppression sévère.
Pacrlitaxel n'est pas recommandé chez les patients ayant un taux de bilirubine totale > 5 x LNS ou d'ASAT > 10 x LNS. De plus, paclitaxel n'est pas recommandé chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas métastatique atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère (bilirubine totale > 1,5 x LNS et ASAT < ou = 10 x LNS) (Cf. rubrique "Propriétés pharmacocinétiques).
* Cardiotoxicité
De rares cas d'insuffisance cardiaque congestive et de dysfonctionnement ventriculaire gauche ont été observés chez des individus recevant ce médicament. La plupart d'entre eux avaient été exposés au préalable à des médicaments cardiotoxiques, tels que les anthracyclines ou présentaient une pathologie cardiaque sous-jacente. Par conséquent, les patients recevant ce médicament doivent être étroitement surveillés par leur médecin quant au risque de survenue d'événements cardiaques.
* Métastases du système nerveux central :
L'efficacité et l'innocuité de ce médicament chez les patients atteints de métastases au niveau du système nerveux central (SNC) n'ont pas été établies. Les métastases du SNC sont généralement mal contrôlées par la chimiothérapie systémique.
* Symptômes gastro-intestinaux
Si les patients présentent des nausées, des vomissements et des diarrhées suite à l'administration de ce médicament, ils peuvent être traités avec des agents antiémétiques et antidiarrhéiques courants.
* Affections oculaires
Des cas d'oedème maculaire cystoïde ont été rapportés chez des patients traités par ce médicament. Les patients présentant des troubles de la vision doivent réaliser rapidement un examen ophtalmologique complet. En cas de diagnostic d'oedème maculaire cystoïde, le traitement par ce médicament devra être arrêté et un traitement approprié devra être initié (Cf. rubrique "Effets indésirables").
* Patients âgés de 75 ans et plus
Chez les patients âgés de 75 ans et plus, il n'a pas été démontré de bénéfice du traitement par paclitaxel en association à la gemcitabine par rapport à la gemcitabine en monothérapie. Chez les patients très âgés (> ou = 75 ans) ayant reçu ce médicament et la gemcitabine, il a été observé une incidence plus élevée d'effets indésirables graves et d'effets indésirables ayant entraîné l'arrêt du traitement, incluant toxicités hématologiques, neuropathie périphérique, diminution de l'appétit et déshydratation. La capacité à tolérer ce médicament en association avec la gemcitabine doit être évaluée soigneusement chez les patients atteints d'un adénocarcinome du pancréas âgés de 75 ans et plus, en prenant particulièrement en compte l'indice de performance, les comorbidités et le risque accru d'infections (Cf. rubriques "Posologie" et "Effets indésirables").
* Autres
Bien que les données disponibles soient limitées, il n'a pas été démontré de bénéfice évident en termes d'allongement de la survie globale chez les patients atteints d'un adénocarcinome du pancréas ayant un taux de CA 19-9 normal avant le début du traitement par paclitaxel plus gemcitabine (Cf. rubrique "Propriétés pharmacodynamiques").
L'erlotinib ne doit pas être administré de façon concomitante avec paclitaxel en association avec la gemcitabine (Cf. rubrique "Interactions").
* Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par 100 mg, c.-à-d. qu'il est essentiellement "sans sodium". |