ORENCIA 125MG/ML SOL INJ SER
ORENCIA 125 MG, SOLUTION INJECTABLE EN SERINGUE PREREMPLIE
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Cette monographie a été revue le : 07/09/2020
Classifications
  • Classe(s) pharmacothérapeutique(s) :
  • ANTIRHUMATISMAL ANTICORPS MONOCLONAL
  • ANTICORPS MONOCLONAL
  • ANTICORPS ANTILYMPHOCYTAIRE
  • ANTI CD 80
  • ANTI CD 86
  • Classe(s) ATC (source Thériaque d'après l'OMS) :
  • ANTINEOPLASIQUES ET IMMUNOMODULATEURS : L
  • IMMUNOSUPPRESSEURS : L04
  • IMMUNOSUPPRESSEURS : L04A
  • IMMUNOSUPPRESSEURS SELECTIFS : L04AA
  • ABATACEPT : L04AA24
  • Dose journalière usuelle DDD (source Thériaque d'après l'OMS) :
  • Voie : PARENTERALE - Dose : 27,0000 MG
  • Classe(s) EphMRA (source Club InterPharmaceutique) :
  • SYSTEME MUSCULAIRE ET SQUELETTE : M
  • ANTIINFLAMMATOIRES ET ANTIRHUMATISMAUX : M01
  • ANTIRHUMATISMAUX SPECIFIQUES : M01C

Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, agents immunosuppresseurs sélectifs, code ATC: L04AA24

L'abatacept est une protéine de fusion composée du domaine extracellulaire de l'antigène 4 cytotoxique humain associé au lymphocyte T (CTLA-4) lié à une partie Fc modifiée d'immunoglobuline humaine G1 (IgG1). L'abatacept est produit par la technologie de l'ADN recombinant et est exprimé dans des cellules ovariennes de hamster chinois.


* Mécanisme d'action

L'abatacept module sélectivement un signal clé de co-stimulation nécessaire à l'activation complète des lymphocytes T exprimant le CD28. L'activation complète des lymphocytes T nécessite deux signaux transmis par les cellules présentatrices de l'antigène: la reconnaissance d'un antigène spécifique par le récepteur du lymphocyte T, le TCR (1er signal) et un second signal de co-stimulation. L'une des principales voies de co-stimulation passe par la liaison des molécules CD80 et CD86 à la surface des cellules présentatrices de l'antigène, au récepteur CD28 exprimé sur les lymphocytes T (2ème signal). L'abatacept inhibe sélectivement cette voie de co-stimulation en se liant spécifiquement à CD80 et CD86. Les études indiquent que les réponses médiées par les lymphocytes T naïfs sont plus affectées par l'abatacept que celles des lymphocytes T mémoires.

Des études menées in vitro et sur des modèles animaux montrent que l'abatacept module la réponse humorale lymphocyte T dépendante ainsi que l'inflammation. In vitro, l'abatacept atténue l'activation des lymphocytes T humains mesurée par la diminution de la prolifération lymphocytaire et de la production de cytokines. L'abatacept diminue la production antigène spécifique du TNFalpha, de l'interféron-gamma et de l'interleukine-2 par les lymphocytes T.


* Effets Pharmacodynamiques

Des réductions dose-dépendantes ont été observées sous abatacept dans les taux sériques du récepteur soluble de l'interleukine-2 (marqueur de l'activation des lymphocytes T), de l'interleukine 6 (produit par les macrophages synoviaux activés et les synoviocytes "fibroblast-like" dans la polyarthrite rhumatoïde), du facteur rhumatoïde (auto-anticorps produit par les plasmocytes), de la protéine Créactive (marqueur de l'inflammation). Les taux sériques de la métalloprotéinase matricielle 3 (MMP3), à l'origine de la destruction du cartilage et du remodelage tissulaire, ont également diminué. Des baisses du TNFalpha sérique ont également été observées.


* Efficacité clinique et profil de sécurité chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde

L'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept par voie intraveineuse ont été évalués dans des essais cliniques randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo, menés chez des patients adultes présentant une polyarthrite rhumatoïde active répondant aux critères de l'American College of Rheumatology (ACR). Dans les études I, II, III, V et VI, les patients devaient présenter à l'inclusion au moins 12 articulations douloureuses et 10 articulations gonflées. Il n'était pas exigé de nombre précis d'articulations douloureuses ou gonflées dans l'étude IV. L'étude SC-I était une étude de noninfériorité, randomisée, en double aveugle, avec double placebo, menée chez des patients stratifiés en fonction du poids corporel (< 60 kg, 60 à 100 kg, > 100 kg), qui comparait l'efficacité et la tolérance de l'abatacept administré par voie sous-cutanée et intraveineuse chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), recevant du methotrexate (MTX) en association, et présentant une réponse inadéquate au MTX (MTX-IR).

Dans les études I, II et V, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués versus placebo chez des patients présentant une réponse inadéquate au méthotrexate, en poursuivant le méthotrexate à dose stable. De plus, l'étude V a évalué le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept et de l'infliximab versus placebo. Dans l'étude III, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués chez des patients présentant une réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF; l'inhibiteur du TNF était arrêté avant la randomisation et les traitements de fond non biologiques étaient autorisés. L'étude IV a évalué principalement le profil de sécurité de l'abatacept chez des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde active malgré un traitement de fond biologique ou non; les traitements de fond en cours à l'inclusion ont été poursuivis. Dans l'étude VI, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués chez des patients naïfs de méthotrexate, positifs au Facteur Rhumatoïde (FR) et/ou aux anti-peptides cycliques citrullinés (anti-CCP2), atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce érosive (depuis 2 ans au plus) et randomisés afin de recevoir de l'abatacept avec du méthotrexate ou du méthotrexate avec un placebo. Dans l'étude SC-I, l'objectif était de démontrer la non-infériorité de l'efficacité et la comparabilité de la tolérance de l'abatacept par voie sous-cutanée, par rapport à l'administration intraveineuse, chez des patients avec une PR active modérée à sévère et présentant une réponse inadéquate au MTX. L'étude SC-II a évalué l'efficacité relative et le profil de sécurité de l'abatacept et de l'adalimumab, chacun administré par voie sous-cutanée, sans dose de charge IV et en association au MTX, chez des patients présentant une PR active modérée à sévère, ayant une réponse inadéquate à un traitement antérieur par MTX. Dans l'étude SCIII, l'abatacept SC administré en association avec le méthotrexate, ou abatacept en monothérapie, a été évalué par rapport au traitement par MTX en monothérapie dans l'obtention de la rémission après 12 mois de traitement, et le maintien possible de la rémission sans traitement après l'arrêt complet du traitement, chez des patients adultes naïfs de MTX présentant une polyarthrite rhumatoïde récente très active et d'évolution rapide (moyenne du DAS28-CRP 5,4 ; durée moyenne des symptômes inférieure à 6,7 mois) présentant des facteurs de mauvais pronostic (par exemple des anticorps anti-protéines citrullinées [ACPA+], mesurés par un test anti-CCP2 et/ou FR+, érosions articulaires à l'inclusion).

Les patients de l'étude I ont reçu de façon randomisée de l'abatacept à la dose de 2 ou 10 mg/kg ou du placebo pendant 12 mois. Les patients des études II, III, IV et VI ont reçu de façon randomisée une dose fixe d'environ 10 mg/kg d'abatacept ou du placebo pendant 12 (études II, IV et VI) ou 6 mois (étude III). La dose d'abatacept était de 500 mg pour les patients de moins de 60 kg, de 750 mg pour les patients de 60 à 100 kg et de 1000 mg pour les patients de plus de 100 kg. Dans l'étude SC-I, l'abatacept était administré aux patients par voie sous-cutanée après une dose de charge unique d'abatacept par voie intraveineuse, puis toutes les semaines. Les patients continuaient de prendre leur dose habituelle de MTX à partir de la randomisation. Les patients de l'étude V ont reçu de façon
randomisée cette même dose fixe d'abatacept ou 3 mg/kg d'infliximab ou du placebo pendant 6 mois. Cette étude a été poursuivie pendant 6 mois supplémentaires avec les seuls groupes abatacept et infliximab.

Dans les études I, II, III, IV, V, VI, SC-I,SC-II et SC-III respectivement 339, 638, 389, 1 441, 431, 509, 1 371, 646 et 351 patients adultes ont été évalués.


* Réponse clinique

- Réponse ACR
Les données ci-dessous donnent le pourcentage de patients traités par abatacept ayant atteint des réponses ACR 20, 50 et 70 dans l'étude II (patients présentant une réponse inadéquate au méthotrexate), dans l'étude III (patients présentant une réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF) dans l'étude VI (patients naïfs de traitement par méthotrexate) et dans l'étude SC-I (abatacept par voie sous-cutanée).

Chez des patients traités par abatacept dans les études II et III, une amélioration statistiquement significative de la réponse ACR 20 versus placebo a été observée après l'administration de la première dose (jour 15) et cette amélioration est restée significative pendant toute la durée des études. Dans l'étude VI, une amélioration statistiquement significative de la réponse ACR 20 chez les patients traités par abatacept plus méthotrexate comparativement aux patients traités par méthotrexate plus placebo a été observée au 29ème jour et s'est maintenue pendant toute la durée de l'étude. Dans l'étude II, 43% des patients qui n'avaient pas atteint une réponse ACR 20 à 6 mois ont obtenu une réponse ACR 20 à 12 mois.

Dans l'étude SC-I, l'abatacept administré par voie sous-cutanée était non-inférieur à des perfusions intraveineuses d'abatacept, en termes de réponses ACR 20 jusqu'à 6 mois de traitement. Les patients traités par l'abatacept par voie sous-cutanées ont également atteint des réponses ACR 50 et 70 similaires à celles des patients recevant de l'abatacept par voie intraveineuse à 6 mois. Dans les 3 groupes de poids corporel, aucune différence de réponse clinique n'a été observée entre l'abatacept par voie sous-cutanée et par voie intraveineuse. Dans l'étude SC-I, à J 169 avec abatacept sous-cutané ou intraveineux, les taux de réponse ACR 20 étaient respectivement de 78,3% (472/603 SC) et 76,0% (456/600 IV) chez les patients < 65 ans, versus 61,1% (55/90 SC) et 74,4% (58/78 IV)
pour les patients > ou = 65 ans.


=> Réponses cliniques lors des essais contrôlés

-> MTX-Naïfs : étude VI (administration par voie intraveineuse)

- Abatacept (a) + MTX : n = 256

. ACR 20
à J15 : 24%
à 3 mois : 64 % (§§§)
à 6 mois : 75% (§)
à 12 mois : 76% (§§)
. ACR 50
à 3 mois : 40 % (§§)
à 6 mois : 53% (§§)
à 12 mois : 57% (§§)
. ACR 70
à 3 mois : 19 % (§)
à 6 mois : 32% (§)
à 12 mois : 43% (§§)
. Réponse Clinique Majeure (c) : 27% (§§)
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : 28% (§§)
à 12 mois : 41% (§§)

- Placebo + MTX : n = 253

. ACR 20
à J15 : 18%
à 3 mois : 53%
à 6 mois : 62%
à 12 mois : 62%
. ACR 50
à 3 mois : 23%
à 6 mois : 38%
à 12 mois : 42%
. ACR 70
à 3 mois : 10%
à 6 mois : 20%
à 12 mois : 27%
. Réponse Clinique Majeure (c) : 12%
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : 15%
à 12 mois : 23%

-> Réponse inadéquate au Méthotrexate (MTX) : étude II (administration par voie intraveineuse)

- Abatacept (a) + MTX : n = 424

. ACR 20
à J15 : 23% (*)
à 3 mois : 62% (***)
à 6 mois : 68% (***)
à 12 mois : 73% (***)
. ACR 50
à 3 mois : 32% (***)
à 6 mois : 40% (***)
à 12 mois : 48% (***)
. ACR 70
à 3 mois : 13% (***)
à 6 mois : 20% (***)
à 12 mois : 29% (***)
. Réponse Clinique Majeure (c) : 14% (***)
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : NA
à 12 mois : NA

- Placebo + MTX : n = 214

. ACR 20
à J15 : 14%
à 3 mois : 37%
à 6 mois : 40%
à 12 mois : 40%
. ACR 50
à 3 mois : 8%
à 6 mois : 17%
à 12 mois : 18%
. ACR 70
à 3 mois : 3%
à 6 mois : 7%
à 12 mois : 6%
. Réponse Clinique Majeure (c) : 2%
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : NA
à 12 mois : NA

-> Réponse inadéquate à un anti-TNF : étude III (administration par voie intraveineuse)

- Abatacept (a) + DMARD (b) : n=256

. ACR 20
à J15 : 18% (**)
à 3 mois : 46% (***)
à 6 mois : 50% (***)
à 12 mois : NA (d)
. ACR 50
à 3 mois : 18% (**)
à 6 mois : 20% (***)
à 12 mois : NA (d)
. ACR 70
à 3 mois : 6% (§§§)
à 6 mois : 10% (**)
à 12 mois : NA (d)
. Réponse Clinique Majeure (c) : NA (d)
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : NA
à 12 mois : NA

- Placebo+DMARD (b) : n=133

. ACR 20
à J15 : 5%
à 3 mois : 18%
à 6 mois : 20%
à 12 mois : NA (d)
. ACR 50
à 3 mois : 6%
à 6 mois : 4%
à 12 mois : NA (d)
. ACR 70
à 3 mois : 1%
à 6 mois : 2%
à 12 mois : NA (d)
. Réponse Clinique Majeure (c) : NA (d)
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : NA
à 12 mois : NA

-> Réponse inadéquate au MTX : étude SC-I (administration par voie sous-cutanée)

- Abatacept (f) +SC + MTX : n= 693

. ACR 20
à J15 : 25%
à 3 mois : 68%
à 6 mois : 76% (§§)
à 12 mois : NA
. ACR 50
à 3 mois : 33%
à 6 mois : 52%
à 12 mois : NA
. ACR 70
à 3 mois : 13%
à 6 mois : 26%
à 12 mois : NA
. Réponse Clinique Majeure (c) : NA
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : 24 (§§)
à 12 mois : NA

- Abatacept (f) IV + MTX : n=678

. ACR 20
à J15 : 25%
à 3 mois : 69%
à 6 mois : 76%
à 12 mois : NA
. ACR 50
à 3 mois : 39%
à 6 mois : 50%
à 12 mois : NA
. ACR 70
à 3 mois : 16%
à 6 mois : 25%
à 12 mois : NA
. Réponse Clinique Majeure (c) : NA
. Rémission DAS28-CRP (e)
à 6 mois : 25%
à 12 mois : NA

(*) p<0,05, abatacept versus placebo.
(**) p<0,01, abatacept versus placebo.
(***) p<0,001, abatacept versus placebo.
(§) p < 0,01, abatacept plus MTX versus MTX plus placebo
(§§) p < 0,001, abatacept plus MTX versus MTX plus placebo
(§§§) p < 0,05, abatacept plus MTX vx MTX plus placebo
(a) Dose fixe d'environ 10 mg/kg (Cf. rubrique "Posologie et mode d'administration").
(b) Les traitements de fond associés incluaient un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine et/ou anakinra.
(c) Une réponse clinique majeure est definie comme le maintien d'une réponse ACR 70 sur une période continue de 6 mois.
(d) Après 6 mois, il était proposé aux patients de poursuivre l'essai clinique en ouvert.
(e) La rémission DAS28-CRP est définie par un score DAS28-CRP < 2,6.
(f) Données per protocol présentées dans la table. Pour l'analyse en ITT; n=736, et 721 pour abatacept SC et IV,
respectivement

Dans la phase d'extension en ouvert des études I, II, III et VI , les réponses ACR 20, 50 et 70 ont été durables et se sont maintenues sur des périodes de 7 ans, 5 ans, 5 ans et 2 ans, respectivement, chez les patients traités par abatacept. Dans l'étude I, les réponses ACR ont été évaluées à 7 ans chez 43 patients avec 72% de réponses ACR 20, 58% de réponses ACR 50 et 44% de réponses ACR 70. Dans l'étude II, les réponses ACR ont été évaluées à 5 ans chez 270 patients avec 84% de réponses ACR 20, 61% de réponses ACR 50 et 40% de réponses ACR 70. Dans l'étude III, les réponses ACR ont été évaluées à 5 ans chez 91 patients avec 74% de réponses ACR 20, 51% de réponses ACR 50 et 23% de réponses ACR 70. Dans l'étude VI, les réponses ACR ont été évaluées à 2 ans chez
232 patients avec 85% de réponses ACR 20, 74% de réponses ACR 50 et 54% de réponses ACR 70.

Dans d'autres mesures de l'activité de la polyarthrite rhumatoïde, non incluses dans la réponse ACR, telle que la raideur matinale, l'abatacept a permis des améliorations plus importantes que le placebo.

- Réponse DAS28
L'activité de la maladie a également été évaluée en utilisant le Disease Activity Score 28. Une amélioration significative du DAS a été observée dans les études II, III, V et VI comparativement au placebo ou au comparateur.

Dans l'étude VI, qui n'incluait que des adultes, une proportion significativement plus élevée de patients dans le groupe abatacept plus méthotrexate (41%) a atteint une rémission DAS28-CRP (score < 2,6) comparativement au groupe méthotrexate plus placebo (23%) à 1 an. La réponse à 1 an dans le groupe abatacept s'est maintenue pendant la deuxième année.

- Étude V: abatacept ou infliximab versus placebo
Un essai randomisé, en double aveugle, a été conduit afin d'évaluer le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept par voie intraveineuse ou de l'infliximab versus placebo chez des patients présentant une réponse inadéquate au méthotrexate (étude V). Le critère principal était la variation moyenne à 6 mois du DAS28 chez les patients traités par abatacept comparativement aux patients traités par placebo, complété d'une évaluation en double aveugle à 12 mois du profil de sécurité et de l'efficacité de l'abatacept et de l'infliximab. A 6 mois, l'amélioration du DAS28 a été plus importante sous abatacept et infliximab que sous placebo (p < 0,001) dans la partie de l'essai contrôlée versus placebo. Les résultats étaient similaires entre les groupes abatacept et infliximab. Les réponses ACR observées dans l'étude V sont cohérentes avec celles du DAS28. A 12 mois, sous abatacept, une amélioration supplémentaire à été observée. A 6 mois la fréquence des infections était de 48,1% (75), 52,1% (86) et 51,8% (57) et celle des infections graves était de 1,3% (2), 4,2% (7) et 2,7% (3) dans les groupes abatacept, infliximab et placebo, respectivement. A 12 mois, la fréquence des infections était de 59,6% (93), 68,5% (113) et la fréquence des infections graves était de 1,9% (3) et 8,5% (14) dans les groupes abatacept et infliximab, respectivement. La période en ouvert de l'étude a permis d'évaluer la capacité de l'abatacept à maintenir une efficacité chez les sujets initialement randomisés sous abatacept et l'efficacité chez les sujets passés sous abatacept après traitement par infliximab. La réduction à J 365 par rapport à J0 de la moyenne du score DAS28 (- 3,06) s'est maintenue jusqu'à J 729 (- 3,34) chez les patients qui ont continué avec l'abatacept. Chez les patients qui avaient initialement reçu de l'infliximab puis étaient passés sous abatacept, la réduction moyenne du score DAS28 par rapport à l'inclusion était de 3,29 à J 729 et de 2,48 à J 365.

- Etude SC-II: abatacept versus adalimumab

Un essai randomisé de non infériorité, en simple aveugle (pour l'investigateur), a été conduit afin d'évaluer le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept en administration sous-cutanée hebdomadaire sans dose de charge IV, versus l'adalimumab en administration sous-cutanée toutes les deux semaines, chacun en association au MTX, chez des patients présentant une réponse inadéquate au MTX (Etude SC-II). Le critère principal montrait une non-infériorité (marge prédéfinie de 12%) pour la réponse ACR 20 après 12 mois de traitement, 64,8% (206/318) dans le groupe abatacept SC et 63,4% (208/328) dans le groupe adalimumab SC. La différence entre les traitements était de 1,8%
[intervalle de confiance (IC) à 95%: -5,6, 9,2], avec des réponses comparables durant la période de 24 mois. Les valeurs respectives de l'ACR 20 à 24 mois étaient de 59,7% (190/318) dans le groupe abatacept SC, et de 60,1% (197/328) dans le groupe adalimumab SC. Les valeurs respectives pour l'ACR 50 et l'ACR 70 à 12 mois et à 24 mois étaient cohérentes et similaires pour l'abatacept et l'adalimumab. La variation moyenne ajustée (erreur standard; ES) du DAS28-CRP par rapport à la valeur initiale était de -2,35 (ES 0,08) [IC à 95%: -2,51, -2,19], et -2,33 (ES 0,08) [IC à 95%: -2,50, -2,17] à 24 mois dans le groupe abatacept et dans le groupe adalimumab, respectivement, avec des variations similaires au cours du temps. A 24 mois, 50,6% (127/251) [IC à 95%: 44,4, 56,8] des patients du groupe abatacept et 53,3% (130/244) [IC à 95%: 47,0, 59,5] des patients du groupe adalimumab ont atteint un DAS 28 < 2,6. L'amélioration par rapport à la valeur initiale, mesurée par le HAQ-DI au cours du temps et à 24 mois, était également similaire entre les groupes abatacept SC et adalimumab SC. L'évaluation du profil de sécurité et des atteintes structurales a été menée à un an et à deux ans. Concernant les événements indésirables, le profil de sécurité général était similaire entre les deux groupes au cours des 24 mois. Après 24 mois, des effets indésirables ont été rapportés chez 41,5% (132/318) et 50% (164/328) des patients traités par l'abatacept et par l'adalimumab. Des effets indésirables graves ont été rapportés chez 3,5% (11/318) et 6,1% (20/328) des patients de chaque groupe respectif. A 24 mois, 20,8% (66/318) des patients sous abatacept et 25,3% (83/328) des patients sous adalimumab avaient arrêté le traitement. Dans l'étude SC-II, des infections graves ont été rapportées chez 3,8% (12/318) des patients traités par abatacept SC une fois par semaine, aucune n'ayant mené à l'arrêt du traitement, et chez 5,8% (19/328) des patients traités par adalimumab SC toutes les deux semaines, ayant mené à 9 arrêts de traitement au cours des 24 mois.
La fréquence des réactions locales au site d'injection était de 3,8% (12/318) et 9,1% (30/328) à 12 mois (p=0,006), et de 4,1% (13/318) et 10,4% (34/328) à 24 mois pour abatacept SC et adalimumab SC, respectivement. Au cours des 2 années de l'étude, des troubles auto-immuns de sévérité légère à modérée ont été rapportés chez 3,8% (12/318) et 1,5% (5/328) des patients traités par abatacept SC et adalimumab SC, respectivement (par exemple psoriasis, phénomène de Reynaud, érythème noueux).

- Etude SC-III : Induction de la rémission chez les patients atteints de PR naïf de méthotrexate Un essai randomisée, en double aveugle, a évalué l'abatacept SC administré en association avec le méthotrexate (abatacept + MTX), l'abatacept SC en monothérapie, ou le méthotrexate en monothérapie (groupe MTX) dans l'obtention de la rémission après 12 mois de traitement, et le maintien de la rémission sans traitement après l'arrêt complet du traitement chez les patients adultes, MTX-naïfs atteints de polyarthrite rhumatoïde récente très active avec des facteurs de mauvais pronostic. L'arrêt complet du traitement a conduit à l'arrêt de la rémission (retour de l'activité de la maladie) dans les
trois bras de traitement (abatacept en association avec le méthotrexate, abatacept ou méthotrexate seul) chez la majorité des patients (Cf. données ci-dessous).

Taux de Rémission à la fin des phases de traitement médicamenteux et d'arrêt du traitement dans l'étude SC-III

- Proportion de Patients Randomisés avec Induction de la Rémission après 12 Mois de Traitement
. DAS28-Rémission (a)
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 60,9%
.. MTX (n = 116) : 45,2%
.. Abatacept SC (n = 116) : 42,5%
. Odds Ratio (IC 95%) vs. MTX
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 2,01 (1,18 ; 3,43)
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : 0,92 (0,55 ; 1,57)
. Valeur du p
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 0,010
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : N/A
. Rémission Clinique SDAI (b)
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 42,0%
.. MTX (n = 116) : 25,0%
.. Abatacept SC (n = 116) : 29,3%
. Différence Estimée (IC 95%) vs. MTX
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 17,02 (4,30 ; 29,73)
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : 4,31 (-7,98 ; 16,61)
. Rémission Clinique Booléenne
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 37.0%
.. MTX (n = 116) : 22.4%
.. Abatacept SC (n = 116) : 26,7%
. Différence Estimée (IC 95%) vs. MTX
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 14,56 (2,19 ; 26,94)
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : 4,31 (-7,62 ; 16,24)

Proportion de Patients Randomisés en Rémission à 12 Mois et à 18 Mois (6 Mois d'Arrêt Complet du Traitement)

. DAS28-Rémission (a)
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 14,8%
.. MTX (n = 116) : 7,8%
.. Abatacept SC (n = 116) : 12,4%
. Odds Ratio (IC 95%) vs. MTX
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 2,51 (1,02 ; 6,18)
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : 2,04 (0,81 ; 5,14)
. Valeur du p
.. Abatacept SC+ MTX (n = 119) : 0,045
.. MTX (n = 116) : N/A
.. Abatacept SC (n = 116) : N/A

(a) DAS28-rémission définie (DAS28-CRP < 2,6)
(b) critère SDAI (SDAI < ou = 3,3)

Dans l'étude SC-III, le profil de sécurité des trois groupes de traitement (les groupes abatacept + MTX, abatacept en monothérapie, MTX) ont été globalement similaires. Pendant de la période de traitement de 12 mois, des effets indésirables ont été rapportés chez 44,5% (53/119), 41,4% (48/116), et 44,0% (51/116) et des effets indésirables graves ont été rapportés chez 2,5% (3/119), 2,6% (3/116) et 0,9% (1/116) des patients traités dans les trois groupes, respectivement. Des infections graves ont été rapportées chez 0,8% (1/119), 3,4% (4/116) et 0% (0/116) des patients.


* Réponse radiologique

Les dommages structuraux articulaires ont été évalués radiologiquement sur une période de 2 ans dans les études II et VI. Les résultats ont été mesurés en utilisant le score total de Sharp modifié par Genant (STS) et ses composantes, les scores d'érosion et de pincement articulaire.

Dans l'étude II, la valeur médiane à l'inclusion du STS était de 31,7 chez les patients traités par abatacept et de 33,4 chez les patients traités par placebo. L'association d'abatacept et de méthotrexate a réduit le taux de progression des dommages structuraux comparativement à l'association du placebo et du méthotrexate après 12 mois de traitement (Cf. données ci-dessous). Le taux de progression des dommages structuraux au cours de la deuxième année était significativement plus faible qu'au cours de la première année chez les patients randomisés sous abatacept (p < 0,0001). Les sujets inclus dans l'extension à long terme après un an de traitement en double aveugle ont tous reçu un traitement par abatacept et un suivi de la progression radiographique a été mené jusqu'à la fin de la 5ème année. Les données ont été analysées par une analyse "tel qu'observé" utilisant la variation moyenne du score
total par rapport à la visite annuelle précédente. La variation moyenne était de 0,41 et 0,74 entre la 1ère et la 2ème année (n=290, 130), de 0,37 et 0,68 entre la 2ème et la 3ème année (n=293, 130), de 0,34 et 0.43 entre la 3ème à la 4ème année (n=290, 128) et la variation était de 0,26 et 0,29 (n=233, 114) entre la 4ème et la 5ème année pour les patients initialement randomisés sous abatacept plus MTX et placebo plus MTX, respectivement.

=> Changements radiographiques moyens sur 12 mois au cours de l'étude II

- Score de Sharp total
. Abatacept + MTX (n = 391) : 1,21
. Placebo + MTX (n = 195) : 2,32
. Valeur du p (a) : 0,012

- Score d'érosion
. Abatacept + MTX (n = 391) : 0,63
. Placebo + MTX (n = 195) : 1,14
. Valeur du p (a) : 0,029

- Score de pincement
. Abatacept + MTX (n = 391) : 0,58
. Placebo + MTX (n = 195) : 1,18
. Valeur du p (a) : 0,009

(a) analyses non paramétriques

Dans l'étude VI, la variation moyenne du STS à 12 mois était significativement plus faible chez les patients traités par abatacept plus méthotrexate comparativement à ceux traités par méthotrexate plus placebo. A 12 mois 61% (148/242) des patients traités par abatacept plus méthotrexate et 53% (128/242) des patients traités par méthotrexate plus placebo n'avaient pas de progression (STS < ou = 0). La progression des dommages structuraux était plus faible chez les patients ayant reçu un traitement en continu d'abatacept plus méthotrexate (pendant 24 mois) comparativement aux patients qui avaient initialement reçu du méthotrexate plus un placebo (pendant 12 mois) et qui étaient passés sous abatacept plus méthotrexate pour les 12 mois suivants. Parmi les patients entrés en période de 12 mois en ouvert, 59% (125/213) des patients ayant reçu un traitement continu par abatacept plus
méthotrexate et 48% (92/192) des patients qui avaient initialement reçu du méthotrexate et qui étaient passés à l'association avec l'abatacept n'ont pas eu de progression.

Dans l'étude SC-III, les dommages structuraux articulaires ont été évalués par IRM. Le groupe
abatacept + MTX a eu moins de progression des dommages structuraux comparativement au groupe
MTX, comme l'indique la différence moyenne de traitement du groupe abatacept + MTX par rapport
au groupe de MTX de traitement (Cf. données ci-dessous).

Evaluation structurale et inflammatoire par IRM dans l'Etude SCIII

Différence Moyenne de Traitement entre Abatacept SC + MTX vs. MTX à 12 Mois (IC 95%) (*)

- IRM Score d'Erosion : -1,22 (-2,20 ; -0,25)
- IRM Score Ostéite/OEdème osseux : -1,43 (-2,68 ; -0,18)
- IRM Score Synovite : -1,60, (-2,42 ; -0,78)

(*) n = 119 pour Abatacept SC + MTX ; n = 116 pour MTX

Dans l'étude SC-II, les dommages structuraux articulaires ont été évalués radiologiquement et exprimés sous forme de l'évolution par rapport à la valeur initiale du score total de Sharp modifié par van der Heijde (STS) et ses composantes. Une inhibition similaire a été observée dans les deux groupes de traitement jusqu'à 24 mois (STSm (moyenne +/- écart type [ET] = 0,89 +/- 4,13 vs 1,13 +/- 8,66), score d'érosion (0,41 +/- 2,57 vs 0,41 +/- 5,04), et score de pincement articulaire (0,48 +/- 2,18 vs 0,72 +/- 3,81)) dans les groupes abatacept (n=257) et adalimumab (N=260),respectivement.


* Amélioration des capacités fonctionnelles

Dans les études II, III, IV, V et VI, l'amélioration des capacités fonctionnelles a été mesurée par le HAQ-DI (Health Assessment Questionnaire Disability Index, questionnaire d'évaluation de l'état de santé et indice du handicap) alors que le HAQ-DI modifié a été utilisé dans l'étude I. Dans l'étude SC-I, l'amélioration par rapport à l'inclusion mesurée par le HAQ-DI à 6 mois et en fonction du temps était similaire entre l'administration sous-cutanée et intraveineuse. Les résultats des études II, III et VI sont présentés ci-dessous.

=> Amélioration des capacités fonctionnelles au cours des essais cliniques controlés

* Naïf de Méthotrexate : étude VI

-> Abatacept (a) + MTX (n=254)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,7
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,85 (n=250)
. à 12 mois : 0,96 (n=254)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 72% (§)
. à 12 mois : 72% (§)

-> Placebo + MTX (n=251)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,7
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,68 (n=249)
. à 12 mois : 0,76 (n=251)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 63%
. à 12 mois : 62%

* Réponse inadéquate au Méthotrexate : étude II

-> Abatacept (a) + MTX (n=422)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,69
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,59 (***) (n=420)
. à 12 mois : 0,66 (***) (n=422)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 61% (***)
. à 12 mois : 64% (***)

-> Placebo + MTX (n=212)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,69
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,40 (n=211)
. à 12 mois : 0,37 (n=212)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 45%
. à 12 mois : 39%

* Réponse inadéquate à un anti-TNF : étude III

-> Abatacept (a) + traitements de fond (b) (n=249)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,83
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,45 (***) (n=249)
. à 12 mois : NA (e)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 47% (***)
. à 12 mois : NA (e)

-> Placebo+traitements de fond (b) (n=130)

- Score HAQ-DI (c) moyen à J0 : 1,82
- Amélioration moyenne par rapport à J0
. à 6 mois : 0,11 (n=130)
. à 12 mois : NA (e)
- % de patients avec une amélioration cliniquement significative (d)
. à 6 mois : 23%
. à 12 mois : NA (e)

(***) p < 0,001, abatacept versus placebo.
(§) p < 0,05, abatacept plus MTX versus MTX plus placebo.
(a) dose fixe d'environ 10 mg/kg (Cf. rubrique "Posologie et mode d'administration").
(b) Les traitements de fond associés ont inclus un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine, et/ou anakinra.
(c) Health Assessment Questionnaire (HAQ) ; meilleur score = 0, plus mauvais score = 3 ; le HAQ inclut 20 questions réparties en 8 catégories : habillement et toilette/soins corporels, levée, manger, marche à pied, hygiène, portée, faculté d'agripper et activités.
(d) Réduction du HAQ-DI = 0,3 unités par rapport à J0.
(e) Après 6 mois, il était proposé aux patients d'entrer en phase d'extension en ouvert.

Dans l'étude II, parmi les patients présentant une amélioration cliniquement significative à 12 mois, respectivement 88% et 85% des patients ont conservé cette réponse à 18 et 24 mois. Pendant les périodes en ouvert des études I, II, III et VI, l'amélioration des capacités fonctionnelles s'est maintenue sur des périodes de 7 ans, 5 ans, 5 ans et 2 ans, respectivement.


Dans l'étude SC-III, la proportion de patients avec une réponse HAQ, comme mesure d'amélioration cliniquement significative de la fonction physique (réduction par rapport au score HAQ-D1 initial de > 0,3) était plus importante dans le groupe abatacept + MTX par rapport au groupe MTX au mois 12 (65,5% vs 44,0%, respectivement ; la différence de traitement de 21,6% [IC 95% : 8,3 ; 34,9]) par rapport au groupe MTX.


* Résultats de qualité de vie

La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire SF-36 à 6 et 12 mois dans les études I et II et à 6 mois dans l'étude III. Dans ces études, une amélioration cliniquement et statistiquement significative a été observée dans le groupe abatacept comparé au groupe placebo dans tous les 8 sous-domaines du SF-36 (4 domaines physiques: les capacités fonctionnelles, le rôle physique, la douleur corporelle, l'état général; et 4 domaines mentaux: vitalité, fonction sociale, rôle émotionnel, santé mentale), aussi bien que le Résumé des Composantes Physiques (RCP) et le Résumé des Composantes Mentales (RCM). Dans l'étude VI, une amélioration a été observée à 12 mois dans le groupe abatacept plus méthotrexate comparativement au groupe méthotrexate plus placebo à la fois pour le RCP et le RCM et s'est maintenue pendant deux ans.


* Etude VII: Profil de sécurité de l''abatacept chez les patients avec ou sans fenêtre thérapeutique après traitement préalable par un inhibiteur du TNF

Une étude en ouvert d'abatacept par voie intraveineuse en association à des DMARDs non-biologiques a été menée chez des patients avec une polyarthrite rhumatoïde active qui avaient eu une réponse inadéquate à des traitements antérieurs (fenêtre thérapeutique d'au moins 2 mois; n=449) ou à des traitements actuels (pas de fenêtre thérapeutique; n=597) par un inhibiteur du TNF (étude VII). Le critère principal, la fréquence des effets indésirables, des effets indésirables graves et les arrêts de traitements dus à des effets indésirables au cours des 6 mois de traitement étaient similaires entre ceux ayant reçu un traitement par un inhibiteur du TNF avant l'inclusion et ceux recevant un tel traitement au moment de l'inclusion, tout comme la fréquence des infections graves.


* Efficacité clinique et profil de sécurité chez les adultes atteints de rhumatisme psoriasique

L'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués dans des deux essais cliniques randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo (Etudes RPs-I et RPs-II) chez l'adulte, âgé de 18 ans et plus. Les patients avaient une RPs active (= 3 articulations gonflées et = 3 articulations douloureuses) malgré un traitement antérieur par DMARD et avaient une lésion cutanée psoriasique caractéristique d'au moins 2 cm de diamètre.

Dans l'étude RPs-I, 170 patients ont reçu du placebo ou de l'abatacept par voie intraveineuse le jour 1, 15, 29 et puis tous les 28 jours par la suite en double aveugle pendant 24 semaines, suivie d'une période en ouvert abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse tous les 28 jours. Les patients ont été randomisés pour recevoir du placebo ou l'abatacept 3 mg/kg, 10 mg/kg ou deux doses de 30 mg/kg suivi de 10 mg/kg, sans modification de doses pendant 24 semaines, suivi d'une période en ouvert à la dose d'abatacept par voie intraveineuse 10 mg/kg mensuel. Les patients pouvaient recevoir de façon concomitante des doses stables de méthotrexate, de corticostéroïdes à faible dose (équivalent à < ou = 10 mg de prednisone) et/ou des AINS pendant l'essai.

Dans l'étude RPs-II, 424 patients ont été randomisés 1:1 pour recevoir en double aveugle des doses hebdomadaires par voie sous-cutané de placebo ou d'abatacept 125 mg sans dose de charge pendant 24 semaines, suivi d'une période en ouvert dose d'abatacept 125 mg par voie sous-cutanée hebdomadaire. Les patients pouvaient recevoir de façon concomitante des doses stables de méthotrexate, de sulfasalazine, de leflunomide, d'hydroxychloroquine, de corticostéroïdes à faible dose (équivalent à = 10 mg de prednisone) et/ou d'AINS pendant l'essai. Les patients qui n'ont pas atteint au moins 20% d'amélioration par rapport à l'inclusion du nombre d'articulation gonflées et douloureuses à la semaine 16 ont reçu de l'abatacept par voie sous-cutanée 125 mg par semaine en ouvert.
Le critère d'évaluation principal à la fois pour l'étude RPs-I et l'étude RPs-II était la proportion de patients ayant une réponse ACR 20 à la Semaine 24 (jour 169).


* Réponse clinique

- Signes et symptômes
Le pourcentage de patients ayant réponse ACR 20, 50 ou 70 à la dose recommandée d'abatacept dans les études RPs-I (10 mg/kg par voie intraveineuse) et RPs-II (125 mg par voie sous-cutanée) sont présentés ci-dessous.

Proportion de patients ayant une réponse ACR à la semaine 24 dans les études RPs-I et RPs-II

- ACR 20
. RPs-I26TP (a) - Abatacept 10 mg/kg IV - N=40 : 47,5% (*)
. RPs-I26TP (a) - Placebo - N=42 : 19,0%
. RPs-I26TP (a) - Différence estimée (IC 95%) : 28,7 (9,4 ; 48.0)
. RPs-II26TP (b),(c) - Abatacept 125 mg SC -N=213 : 39,4% (*)
. RPs-II26TP (b),(c) - Placebo - N=211 : 22,3%
. RPs-II26TP (b),(c) - Différence estimée (IC 95%) : 17,2 (8,7 ; 25,6)

- ACR 50
. RPs-I26TP (a) - Abatacept 10 mg/kg IV - N=40 : 25,0%
. RPs-I26TP (a) - Placebo - N=42 : 2,4%
. RPs-I26TP (a) - Différence estimée (IC 95%) : 22,7 (8,6 ; 36,9)
. RPs-II26TP (b),(c) - Abatacept 125 mg SC -N=213 : 19,2%
. RPs-II26TP (b),(c) - Placebo - N=211 : 12,3%
. RPs-II26TP (b),(c) - Différence estimée (IC 95%) : 6,9 (0,1 ; 13,7)

- ACR 70
. RPs-I26TP (a) - Abatacept 10 mg/kg IV - N=40 : 12,5%
. RPs-I26TP (a) - Placebo - N=42 : 0%
. RPs-I26TP (a) - Différence estimée (IC 95%) : 12,5 (2,3 ; 22,7)
. RPs-II26TP (b),(c) - Abatacept 125 mg SC -N=213 : 10,3%
. RPs-II26TP (b),(c) - Placebo - N=211 : 6,6%
. RPs-II26TP (b),(c) - Différence estimée (IC 95%) : 3,7 (-1,5 ; 8,9)

p < 0,05 vs placebo, p valeurs non évaluées pour ACR 50 et ACR 70.
(a) 37% des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
(b) 61% des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
(c) Les patients qui avaient moins de 20% d'amélioration du nombre d'articulation douloureuses ou gonflées à la Semaine 16 ont atteint les critères d'échappement et ont été considérés comme non-répondeurs

Une proportion significativement plus élevée de patients a obtenu une réponse ACR 20 après un traitement par abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse dans l'étude RPs-I ou 125 mg par voie sous-cutanée dans l'étude RPsII par rapport au placebo à la semaine 24 dans l'ensemble des populations étudiées. Dans les deux études, des réponses ACR 20 plus élevées ont été observées avec l'abatacept versus le placebo indépendamment du traitement antérieur par inhibiteur du TNF. Dans la plus petite étude RPs-I, les réponses ACR 20 avec abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse versus placebo chez les patients naifs de traitement par inhibiteur du TNF étaient de 55,6% vs 20,0%, respectivement, et chez les patients ayant déjà traités par inhibiteur du TNF étaient de 30,8% vs 16,7%, respectivement. Dans l'étude RPs-II, les réponses ACR 20 avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo chez les patients naifs de traitement inhibiteur du TNF étaient de 44,0% vs 22,2% (différence estimée [IC 95%] 21,9 [8,3 ; 35,6]), et chez les patients ayant déjà été traités par inhibiteurs du TNF étaient de 36,4% vs 22,3% respectivement (différence estimée [IC 95%] 14,0 [3,3 ; 24,8]).

Des réponses ACR 20 plus élevées dans l'étude RPs-II ont été observées avec l'abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo, quel que soit le traitement DMARD non biologique concomitant. Les réponses ACR 20 avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo chez les patients qui n'utilisaient pas de DMARD non biologique étaient de 27,3% vs 12,1%, respectivement (différence estimée [IC 95%], 15,15 [1,83 ; 28,47]) et chez les patients qui avaient utilisé des DMARD non biologiques étaient de 44,9% vs 26,9%, respectivement (différence estimée [IC 95%] 18,00 [7,20 ; 28,81]). Les réponses cliniques ont été maintenues ou ont continué à s'améliorer jusqu'à un an dans les études RPs-I et RPs-II.


* Evaluation structurale

Dans l'étude RPs-II, la proportion de non progression radiographique (< ou = 0 par rapport à l'inclusion) évaluée sur radiographies, par le score total SHS modifié pour le RPs à la Semaine 24, était plus élevée avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée (42,7%) comparé au placebo (32,7%) (différence estimée [IC 95%] 10,0 [1,0 ; 19,1]).


* Amélioration des capacités fonctionnelles

Dans l'étude RPs-I, la proportion de patients ayant une diminution = 0,30 par rapport l'inclusion du score HAQ-DI était de 45,0% avec l'abatacept par voie intraveineuse vs 19,0% avec le placebo (différence estimée [IC 95%] 26,1 [6,8, 45,5]) à la Semaine 24. Dans l'étude RPs-II, la proportion de patients avec au moins une diminution > ou = 0,35 par rapport à l'inclusion du score HAQ-DI était de 31,0% avec abatacept vs 23,7% avec placebo (différence estimée [IC 95%] 7,2 [-1,1 ; 15,6]). L'amélioration des scores HAQ-DI a été maintenue ou s'est améliorée jusqu'à 1 an avec un traitement continu par abatacept dans les études RPs-I et RPs-II.

Aucun changement significatif dans les scores PASI avec le traitement par abatacept n'a été observé au cours de la période en double aveugle de 24 semaines. Les patients inclus dans les deux études RPs avaient un psoriasis léger à modéré avec des scores médians de PASI de 8,6 dans l'étude RPs-I et de 4,5 dans l'étude RPs-II. Dans l'étude RPs-I, les proportions de patients ayant la réponse PASI 50 ont été de 28,6% avec l'abatacept vs 14,3% avec le placebo (différence estimée [IC 95%] 14,3 [-15,3 ; 43,9]) et la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 75 a été de 14,3% avec l'abatacept vs 4,8% avec le placebo (différence estimée [IC 95%] 9,5 [-13,0 ; 32,0]). Dans l'étude RPs-II, la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 50 était de 26,7% avec abatacept vs 19,6% avec placebo (différence estimée [IC 95%] 7,3 [-2,2 ; 16,7]) et la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 75 était de 16,4% avec abatacept contre 10,1% avec placebo (différence estimée [IC 95%] 6,4 [-1,3 ; 14,1]).


* Population pédiatrique dans l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire

- Voie sous-cutanée
L'efficacité de l'abatacept sous-cutané chez l'enfant âgé de 2 à 17 ans est fondée sur l'exposition pharmacocinétique et sur une extrapolation de l'efficacité établie de l'abatacept par voie intraveineuse chez les patients atteints d'AJIp ainsi que de l'abatacept sous-cutané chez les patients adultes atteints de PR et elle est étayée par les données d'une étude clinique en cours. Dans le cadre de cette étude, des enfants et des adolescents atteints d'AJIp active modérée à sévère, âgés de 2 à 17 ans (46 patients au sein de la cohorte âgée de 2 à 5 ans et 173 patients au sein de la cohorte âgée de 6 à 17 ans), présentant une réponse inadéquate ou une intolérance à au moins un DMARD, pouvant inclure des produits biologiques, ont été traités. La sécurité d'emploi et l'efficacité de l'abatacept sous-cutané ont été évaluées lors d'une étude à bras unique en ouvert avec comme critère d'évaluation principal la concentration minimale à l'état d'équilibre (Cmin) à 4 mois (période à court terme) dans la cohorte âgée de 6 à 17 ans. Les patients ont poursuivi le traitement par abatacept dans le cadre d'une étude d'extension en cours, en ouvert, visant à évaluer la sécurité d'emploi et l'efficacité à long terme pendant 20 mois supplémentaires.

Les patients inclus dans l'essai avaient en moyenne 10,6 ans avec une durée moyenne de la maladie de 2,4 ans. Ils avaient une pathologie active, un nombre moyen d'articulations actives de 11,8, un nombre moyen d'articulations avec perte de mobilité de 10,3 ; et un taux moyen de protéine C-réactive (CRP) élevé, 1,24 mg/dL, à l'inclusion.

Sur les 219 patients traités, 205 ont terminé la période à court terme, et 200 ont intégré la période d'extension à long terme qui est en cours. Au sein de la cohorte âgée de 2 à 5 ans, 39 (84,8%) patients sont restés 2 ans Au sein de la cohorte âgée de 6 à 17 ans, 132 (76,3%) patients sont restés 2 ans.

Les taux de réponse au terme de l'exposition à court terme sont résumés ci-dessous :

Proportion (%) de patients atteints d'AJI polyarticulaire avec réponse ACR Pedi ou maladie inactive à la fin de la période à court terme (4 mois)

- ACR Pedi 30
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 84,5%
- ACR Pedi 50
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 75,3%
- ACR Pedi 70
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 57,1%
- ACR Pedi 90
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 34,7%
- ACR Pedi 100
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 20,1%
- Maladie Inactive (*)
. Âge compris entre 2 et 17 ans - n=219 : 34,2%

(* Aucune articulation active, évaluation globale de la sévérité de la maladie par le médecin < ou = 10 mm et CRP < ou = 0,6 mg/dL.

Les résultats de réponses ACR Pedi et de maladie inactive se sont maintenus pendant 2 ans.

- Voie intraveineuse

Des enfants et adolescents atteints d'AJIp active modérée à sévère, âgés de 6 à 17 ans ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à au moins un DMARD, pouvant inclure des produits biologiques, ont été inclus. Le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept par voie intraveineuse ont été évalués par une étude en trois parties. La Période A était une période d'induction de 4 mois en ouvert destinée à induire une réponse ACR Pedi 30. Les patients qui atteignaient au moins une réponse ACR Pedi 30 à la fin de la Période A étaient randomisés dans une phase de retrait du traitement en double aveugle (Période B) et recevaient soit de l'abatacept, soit du placebo pendant 6 mois ou jusqu'à une poussée d'AJIp telle que définie dans l'étude. A moins qu'ils soient sortis d'essai pour des raisons d'intolérance, tous les patients qui ont terminé ou qui ont eu une poussée pendant la Période B ou qui étaient non-répondeurs pendant la Période A avaient la possibilité d'entrer dans la Période C d'extension en ouvert qui évaluait le profil de sécurité et l'efficacité à long terme.

Pendant la période A, tous les patients recevaient 10 mg/kg d'abatacept aux jours 1, 15, 29, 57 et 85 et étaient évalués au jour 113. Durant la Période A, 74% des patients prenaient du méthotrexate (dose moyenne au début de l'essai : 13,2 mg/m2/semaine) tandis que 26% recevaient l'abatacept en monothérapie. Parmi les 190 patients entrés dans l'essai, 57 (30%) avaient précédemment reçu un traitement par anti-TNF.

Les répondeurs ACR Pedi 30 à la fin de la Période A étaient randomisés dans la Période B, phase de retrait en double-aveugle, pour recevoir soit l'abatacept soit le placebo pendant 6 mois ou jusqu'à une poussée d'AJI.
Une poussée était définie par :
- une aggravation de 30% ou plus d'au moins 3 des 6 composants du score ACR 30,
- une amélioration de 30% ou plus d'au maximum 1 des 6 composants du score ACR 30,
- une aggravation d'au moins 2 cm (sur 10 cm) sur l'échelle visuelle analogique si l'évaluation globale par les parents ou par le médecin était utilisée pour définir la poussée,
- une aggravation d'au moins 2 articulations si le nombre des articulations actives ou les articulations avec limitation de la mobilité étaient utilisés pour définir la poussée.

Les patients inclus dans l'essai avaient en moyenne 12,4 ans avec une durée moyenne de la maladie de 4,4 ans. Ils avaient une pathologie active, avec, à l'inclusion, un nombre moyen d'articulations actives de 16 et un nombre moyen d'articulations avec perte de mobilité de 16; et des niveaux élevés de protéine C réactive (CRP) (moyenne: 3,2 mg/dl) et de VS (moyenne : 32 mm/h). Lorsque la maladie s'est déclarée, ils présentaient les sous-types d'AJIp suivants : oligoarticulaire (16%), polyarticulaire (64% ; 20% du nombre total étaient facteur rhumatoïde positifs) et systémique (20%).

Parmi les 190 patients inclus, 170 ont terminé la Période A, 65% (123/190) ont atteint une réponse ACR Pedi 30 et 122 ont été randomisés en Période B. Les réponses étaient similaires pour tous les sous-types d'AJI étudiés et pour les patients traités avec ou sans méthotrexate. Parmi les 133 patients (70%) sans traitement antagoniste du TNF préalable, 101 (76%) ont au moins atteint une réponse ACR Pedi 30 ; parmi les les 57 patients qui avaient reçu un traitement antagoniste du TNF préalable, 22 (39%) ont au moins atteint une réponse ACR Pedi 30.

Pendant la Période B, le délai jusqu'à une poussée de la maladie pour les patients randomisés dans le bras placebo était significativement plus court que pour ceux randomisés dans le bras abatacept (critère principal, p=0,0002, log-rank test). Durant la Période B, un nombre significativement plus important de patients recevant le placebo ont eu une poussée (33/62 ; 53%) versus ceux maintenus sous abatacept (12/60 ; 20% ; test du chi2 ; p<0,001). Le risque de survenue d'une poussée pour les patients poursuivant abatacept était inférieur à un tiers de ce qu'il était pour les patients traités par placebo (estimation du risque relatif=0,31 ; IC à 95% 0,16, 0,59).

La plupart des patients randomisés dans la Période B sont entrés dans la Période C (58/60 ayant reçu de l'abatacept dans la Période B ; 59/62 ayant reçu le placebo), comme l'ont fait 36 des 47 patients non répondeurs dans la Période A (n=153 patients au total).

Les taux de réponse à la fin de la Période A, à la fin de la Période B et après 21 mois d'exposition en Période C sont résumés ci-dessous.

=> Proportion (%) de patients atteints d'AJI Polyarticulaire avec une réponse ACR ou une Maladie Inactive

-> Fin de la Période A (Jour 113)

- ACR30
. Abatacept (n= 190) : 65

- ACR50
. Abatacept (n= 190) : 50

- ACR70
. Abatacept (n= 190) : 28

- ACR90
. Abatacept (n= 190) : 13

- Maladie inactive
. Abatacept (n= 190) : non évalué

-> Fin de la Période B (a) (Jour 169)

- ACR30
. Abatacept (n= 58) : 85
. Placebo (n= 59) : 68

- ACR50
. Abatacept (n= 58) : 79
. Placebo (n= 59) : 53

- ACR70
. Abatacept (n= 58) : 55
. Placebo (n= 59) : 31

- ACR90
. Abatacept (n= 58) : 41
. Placebo (n= 59) : 15

- Maladie inactive
. Abatacept (n= 58) : 31
. Placebo (n= 59) : 10

-> Période C (b) (Jour 1765)

- ACR30
. Groupe abatacept en Période B (n= 33) : 97
. Groupe placebo en Période B (n= 30) : 87
. Non-répondeurs en Période A (n= 13) : 69

- ACR50
. Groupe abatacept en Période B (n= 33) : 94
. Groupe placebo en Période B (n= 30) : 80
. Non-répondeurs en Période A (n= 13) : 69

- ACR70
. Groupe abatacept en Période B (n= 33) : 79
. Groupe placebo en Période B (n= 30) : 63
. Non-répondeurs en Période A (n= 13) : 54

- ACR90
. Groupe abatacept en Période B (n= 33) : 67
. Groupe placebo en Période B (n= 30) : 40
. Non-répondeurs en Période A (n= 13) : 39

- Maladie inactive
. Groupe abatacept en Période B (n= 33) : 52
. Groupe placebo en Période B (n= 30) : 33
. Non-répondeurs en Période A (n= 13) : 31

(a) Jour 169 : Report de la dernière valeur observée (LOCF) pour les patients traités en Période C
(b) Tel qu'observé

Les participants à la Période C au jour 1765 incluaient 33 des 58 patients ayant reçu de l'abatacept en Période B, 30 des 59 patients ayant reçu le placebo en Période B et 13 des 36 patients non-répondeurs en Période A. La durée moyenne de traitement par abatacept dans la Période C était de 1815 jours (fourchette de 57-2415 jours; environ 61 mois). Cent deux patients (67%) avaient reçu au moins 1080 jours (environ 36 mois) de traitement par abatacept en Période C. Tous les patients avaient reçu au préalable au moins 4 mois de traitement par abatacept en ouvert lors de la Période A.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 12/12/2019  

Propriétés pharmacocinétiques
* Polyarthrite rhumatoïde chez l'adulte

La moyenne géométrique estimant (intervalle de confiance à 90%) la biodisponibilité de l'abatacept suivant une administration sous-cutanée par rapport à une administration intraveineuse est de 78,6% (64,7%, 95,6%). La moyenne (fourchette) des cRminR et cRmaxR à l'état d'équilibre observée après 85 jours de traitement était de 32,5 mcg/mL (6,6 à 113,8 mcg/mL) et 48,1 mcg/mL (9,8 à 132,4 mcg/mL), respectivement. Les moyennes estimées de la clairance systémique (0,28 mL/h/kg), du volume de distribution (0,11 L/kg), et de la demi-vie terminale (14,3 jours) étaient comparables entre l'administration sous-cutanée et intraveineuse.

Une seule étude a été conduite pour déterminer l'effet de l'utilisation de l'abatacept en monothérapie sur l'immunogénicité après administration sous-cutanée sans dose de charge par voie intraveineuse. Lorsque la dose de charge par voie intraveineuse n'était pas administrée, une concentration minimale de 12,6 mcg/mL était atteinte après 2 semaines de traitement. Dans cette étude, la réponse d'efficacité dans le temps est apparue comparable avec les études qui comprenaient l'administration d'une dose de charge par voie intraveineuse. Cependant, l'effet de l'absence de dose de charge par voie intraveineuse sur le début de l'efficacité n'a pas été formellement étudié.

En cohérence avec les données de la voie intraveineuse, des analyses pharmacocinétiques de population avec l'abatacept par voie sous-cutanée chez des patients atteints de PR ont révélé que la clairance de l'abatacept a tendance à augmenter en fonction du poids corporel. L'âge et le sexe (après correction en fonction du poids corporel) n'ont pas affecté la clairance apparente. L'utilisation concomitante de MTX, d'AINS, de corticoïdes et d'inhibiteurs du TNF n'ont pas influencé la clairance apparente de l'abatacept.


* Rhumatisme psoriasique chez l'adulte

Dans l'étude RPs-I, les patients ont été randomisés pour recevoir par voie intraveineuse le placebo ou l'abatacept 3 mg/kg (3/3 mg/kg), 10 mg/kg (10/10 mg/kg) ou deux doses de 30 mg/kg suivies de 10 mg/kg (30/10 mg/kg), le jour 1, 15, 29, puis tous les 28 jours par la suite. Dans cette étude, les concentrations d'abatacept à l'état d'équilibre étaient dose-dépendantes. La moyenne géométrique (CV%) de la cmin au jour 169 était de 7,8 mcg/mL (56,3%) pour la dose 3/3 mg/kg, 24,3 mcg/mL (40,8%) pour la dose 10/10 mg/kg et 26,6 mcg/mL (39,0%) pour les traitements de 30/10 mg/kg.

Dans l'étude RPs-II suite à l'administration hebdomadaire de d'abatacept par voie sous-cutanée à 125 mg, l'état d'équilibre d'abatacept a été atteint au jour 57 avec la moyenne géométrique (CV%) de la Cmin allant de 22,3 (54,2%) à 25,6 (47,7%) mcg/mL les jours 57 à 169, respectivement.

En cohérence avec les résultats observés plus tôt chez les patients atteints de PR, les analyses pharmacocinétiques de la population pour l'abatacept chez les patients atteints de RPs ont révélé une tendance à une clairance plus élevée (L/h) d'abatacept avec une augmentation du poids corporel.


* Population pédiatrique souffrant d'AJIp

Les propriétés pharmacocinétiques de l'abatacept en injection sous-cutanée ont été étudiées chez les patients âgés de 2 à 17 ans.

L'état d'équilibre de l'abatacept a été atteint au jour 85 suivant l'administration hebdomadaire sous-cutanée d'abatacept, dosée selon le poids. Des concentrations minimales comparables ont été obtenues entre les différents poids et groupes d'âge avec le schéma posologique sous-cutané dosé selon le poids. La concentration minimale moyenne (intervalle) d'abatacept au jour 113 était de 46,2 microg/mL (13,4 à 96,2 µg/mL), 48,0 microg/mL (22,4 à 122,1 microg/mL) et 38,5 microg/mL (9,3 à 73,2 microg/mL) chez les patients pédiatriques souffrant d'AJIp pesant respectivement 10 à < 25 kg, 25 à < 50 kg et > ou = 50 kg.

Les propriétés pharmacocinétiques de l'abatacept sont similaires chez les patients adultes atteints de PR et les patients pédiatriques atteints d'AJIp, à l'exception d'une absorption SC supérieure chez les patients atteints d'AJIp. La biodisponibilité SC (F) a augmenté de 28%, et le taux d'absorption constant (KA) était plus élevé chez les patients atteints d'AJIp que chez les patients atteints de PR.

Conformément aux données relatives à l'administration par voie intraveineuse, les analyses pharmacocinétiques de la population concernant une administration sous-cutanée d'abatacept chez les patients atteints d'AJIp ont révélé qu'il existait une tendance vers une clairance supérieure de l'abatacept lorsque le poids augmentait. L'âge et le sexe (après correction en fonction du poids corporel) n'ont pas affecté la clairance apparente. Les traitements concomitants tels que le méthotrexate, les corticoïdes et les AINS n'ont pas influé sur la clairance apparente de l'abatacept.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 12/12/2019  

Sécurité préclinique
Aucune mutagénicité ou clastogénicité n'a été observée dans une batterie d'études in vitro menées avec l'abatacept.
Dans une étude de carcinogénicité chez la souris, des augmentations de l'incidence des lymphomes et des tumeurs des glandes mammaires (chez les femelles) ont été observées. L'augmentation de l'incidence des lymphomes et des tumeurs mammaires observées chez des souris traitées avec l'abatacept peut avoir été associée à un contrôle moins important, respectivement du virus de la leucémie murine et du virus de la tumeur mammaire de la souris, due à une immunomodulation prolongée. Dans une étude de toxicité d'un an chez des singes cynomolgus, l'abatacept n'a été associé à aucune toxicité significative. Les effets pharmacologiques réversibles allaient de légères diminutions passagères des IgG sériques et minimes à une déplétion lymphoïde sévère des centres germinaux dans la rate et/ou dans les ganglions lymphatiques. Au cours de cette étude, aucun signe de lymphome ou de changement morphologique prénéoplasique n'a été observé malgré la présence du virus lymphocryptovirus, connu pour causer de telles lésions chez les singes immunodéprimés. L'extrapolation de ces résultats à l'utilisation clinique de l'abatacept n'a pas été étudiée.

Chez les rats, l'abatacept n'a provoqué aucun effet indésirable sur la fertilité masculine ou féminine. Des études sur le développement embryo-foetal ont été menées avec l'abatacept chez les souris, les rats et les lapins à des doses 20 à 30 fois supérieures à la dose de 10 mg/kg administrée chez l'homme et aucun effet indésirable n'a été observé sur la descendance. Chez les rats et les lapins, l'exposition à l'abatacept, basée sur l'AUC, a été jusqu'à 29 fois supérieure à une exposition chez l'homme de 10 mg/kg. L'abatacept traverse la barrière placentaire chez les rats et les lapins. Dans une étude de développement pré-postnatal menée avec l'abatacept chez les rats, aucun effet indésirable n'a été observé chez les petits ayant reçu l'abatacept à des doses allant jusqu'à 45 mg/kg, correspondant à 3 fois une exposition de 10 mg/kg administrée chez l'homme basée sur l'AUC. À une dose de 200 mg/kg, correspondant à 11 fois une exposition humaine de 10 mg/kg basé sur l'AUC, des modifications limités de la fonction immunitaire (la réponse humorale dépendante des lymphocytes T est multipliée par 9 chez les petits femelles et une inflammation de la thyroïde chez une petite femelle sur 10 petits mâles et 10 petit femelles étudiés à cette dose) ont été observées.


* Etudes pré-cliniques pertinentes pour une utilisation dans la population pédiatrique

Des études menées chez des rats exposés à abatacept ont montré des anomalies du système immunitaire incluant une faible incidence des infections entrainant la mort (jeunes rats). De plus, une inflammation de la thyroïde et du pancréas était fréquemment observée chez les rats jeunes et adultes exposés à abatacept. Les rats jeunes semblaient plus sensibles à une inflammation lymphocytaire de la thyroïde. Des études menées chez la souris et le singe adulte n'ont pas révélé d'obsersations similaires. Il est probable qu'une prédisposition plus importante aux infections opportunistes observée chez les rats jeunes soit associée à une exposition à l'abatacept avant le développement d'une réponse mémoire. L'extrapolation de ces résultats aux humains n'a pas été étudiée.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 12/12/2019  

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