* Toxicité hématologique
Une toxicité hématologique a été rapportée chez des patientes traitées par olaparib, incluant des diagnostics cliniques et/ou des résultats biologiques d'anémie, de neutropénie, de thrombocytopénie et de lymphopénie généralement légère ou modérée (grade 1 ou 2, selon les critères du CTCAE : Common Terminology Criteria for Adverse Events). Les patientes ne doivent pas débuter le traitement par olaparib tant que la toxicité hématologique induite par une thérapie anticancéreuse antérieure n'est pas résolue (les taux d'hémoglobine, de plaquettes et de neutrophiles doivent être de grade CTCAE < ou =1). La détermination initiale de la numération formule sanguine complète, suivie par une surveillance mensuelle est recommandée au cours des 12 premiers mois de traitement puis de façon périodique ensuite afin de rechercher des modifications cliniquement significatives de ces paramètres
au cours du traitement (Cf. rubrique "Effets indésirables").
Si une patiente développe une toxicité hématologique sévère ou un besoin répété de transfusions sanguines, le traitement par olaparib doit être interrompu et des examens hématologiques appropriés doivent être initiés. Si les paramètres sanguins restent cliniquement anormaux après 4 semaines d'interruption du traitement par olaparib, il est recommandé de pratiquer un myélogramme et/ou une analyse cytogénétique du sang.
* Syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloïde
L'incidence globale des syndromes myélodysplasiques/leucémies aiguës myéloïdes (SMD/LAM) chez les patientes traitées par olaparib en monothérapie dans les études cliniques, incluant un suivi de la survie à long terme, était < 1,5 % et la majorité des événements ont eu une évolution fatale. La durée du traitement par l'olaparib chez les patientes ayant développé un SMD/une LAM allait de < 6 mois à > 2 ans. Toutes les patientes présentaient des facteurs potentiels favorisant le développement de SMD/LAM, et avaient reçu auparavant une chimiothérapie à base de sels de platine. Beaucoup avaient également reçu d'autres agents endommageant l'ADN et une radiothérapie. La majorité des cas rapportés concernait des patientes porteuses d'une mutation germinale du gène de prédisposition au cancer du sein 1 ou 2 (gBRCA1/2). L'incidence des cas de SMD/LAM était semblable chez les patientes portant la mutation gBRCA1 et gBRCA2 (1,6 % et 1,0 %, respectivement). Certaines de ces patientes avaient des antécédents de cancers ou de dysplasie de la moelle osseuse. Si le SMD et/ou la LAM sont confirmés pendant le traitement par olaparib il est recommandé d'interrompre le traitement par olaparib et de traiter la patiente de façon appropriée.
* Pneumopathie
Des cas de pneumopathie, y compris d'issue fatale, ont été rapportés chez < 1,0 % des patientes traitées par olaparib dans les études cliniques. Les cas rapportés de pneumopathie ne présentaient pas de profil clinique cohérent et leur interprétation était rendue difficile par la présence d'un certain nombre de facteurs de prédisposition (cancer et/ou métastases pulmonaires, maladie pulmonaire sous jacente, antécédents tabagiques et/ou traitement antérieur par chimiothérapie et radiothérapie). En cas d'apparition ou d'aggravation de symptômes respiratoires tels que dyspnée, toux et fièvre ou d'apparition d'une anomalie à la radiographie thoracique, le traitement par olaparib doit être interrompu et des examens doivent rapidement être initiés. Si la pneumopathie est confirmée, le traitement par olaparib doit être arrêté et la patiente traitée de manière appropriée.
* Toxicité embryo-foetale
En raison de son mécanisme d'action (inhibition de PARP), olaparib pourrait nuire au foetus en cas d'administration chez la femme enceinte. Des études non cliniques chez le rat ont montré que l'olaparib induit des effets indésirables sur la survie embryo-foetale et des malformations foetales majeures lors d'expositions à des doses inférieures à la dose recommandée chez l'Homme de 400 mg deux fois par jour.
* Grossesse/contraception
Olaparib ne doit pas être pris pendant la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser deux méthodes de contraception efficaces avant de commencer le traitement par olaparib, pendant toute la durée du traitement et pendant un mois après avoir reçu la dernière prise de olaparib (Cf. rubrique "Grossesse et allaitement").. Deux méthodes de contraception très efficaces et complémentaires sont recommandées.
* Interactions
L'administration concomitante d'olaparib avec des inhibiteurs puissants ou modérés du CYP3A n'est pas recommandée (Cf. rubrique "Interactions"). Si un inhibiteur puissant ou modéré du CYP3A doit être co-administré, la dose d'olaparib doit être réduite (Cf. rubriques "Posologie" et "Interactions").
L'administration concomitante d'olaparib avec des inducteurs puissants ou modérés du CYP3A n'est pas recommandée. Si une patiente recevant déjà olaparib nécessite un traitement par un inducteur puissant ou modéré du CYP3A, le prescripteur doit prendre en compte le fait que l'efficacité d'olaparib peut être considérablement réduite (Cf. rubrique "Interactions"). |