TIVICAY 10MG CPR NSFP
TIVICAY 10 MG, COMPRIME PELLICULE
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Cette monographie a été revue le : 15/11/2023
Classifications
  • Classe(s) pharmacothérapeutique(s) :
  • ANTIVIRAL SYSTEMIQUE
  • ANTIRETROVIRAL
  • ANTIVIRAL INHIBITEUR D'INTEGRASE
  • Classe(s) ATC (source Thériaque d'après l'OMS) :
  • ANTIINFECTIEUX GENERAUX A USAGE SYSTEMIQUE : J
  • ANTIVIRAUX A USAGE SYSTEMIQUE : J05
  • ANTIVIRAUX A ACTION DIRECTE : J05A
  • INHIBITEURS DINTEGRASE : J05AJ
  • DOLUTEGRAVIR : J05AJ03
  • Dose journalière usuelle DDD (source Thériaque d'après l'OMS) :
  • Voie : ORALE - Dose : 50,0000 MG
  • Classe(s) EphMRA (source Club InterPharmaceutique) :
  • ANTIINFECTIEUX GENERAUX SYSTEMIQUES : J
  • ANTIVIRAUX A USAGE SYSTEMIQUE : J05
  • ANTIVIRAUX VIH : J05C
  • INHIBITEURS DE L'INTEGRASE : J05C5

Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antiviraux systémiques, autres antiviraux, code ATC : J05AJ03


* Mécanisme d'action

Le dolutégravir inhibe l'intégrase du VIH en se liant au site actif de l'intégrase et en bloquant l'étape du transfert de brin lors de l'intégration de l'acide désoxyribonucléique (ADN) rétroviral, essentielle au cycle de réplication du VIH.


* Effets pharmacodynamiques

- Activité antivirale in vitro
La CI50 du dolutégravir lors de l'utilisation de cellules PBMC dans diverses souches de laboratoire était de 0,5 nM et était comprise entre 0,7 et 2 nM avec des cellules MT-4. Des CI50 similaires ont été observées pour des isolats cliniques sans aucune différence majeure entre les sous-types ; sur un échantillon de 24 isolats du VIH-1 de sous-types A, B, C, D, E, F et G et du groupe O, la CI50 moyenne était de 0,2 nM (allant de 0,02 à 2,14). La CI50 moyenne pour 3 isolats du VIH-2 était de 0,18 nM (allant de 0,09 à 0,61).

- Activité antivirale en association avec d'autres médicaments antiviraux
Aucun effet antagoniste n'a été observé in vitro avec le dolutégravir et les autres médicaments antirétroviraux testés : stavudine, abacavir, éfavirenz, névirapine, lopinavir, amprénavir, enfuvirtide, maraviroc et raltégravir. En outre, aucun effet antagoniste n'a été observé avec le dolutégravir et l'adéfovir, et la ribavirine n'a pas eu d'effet apparent sur l'activité du dolutégravir.

- Effet du sérum humain
En présence de sérum humain pur, l'activité inhibitrice liée aux protéines varierait d'un facteur 75, ce qui a déterminé une CI90 ajustée aux protéines sériques de 0,064 microgrammes/mL.


* Résistance

- Résistance in vitro

L'évolution de la résistance a été étudiée in vitro par des mises en culture successives. Au cours des 112 jours de culture de la souche de laboratoire HIV-1 IIIB, les mutations sélectionnées sont apparues lentement, avec une substitution aux positions S153Y et F. L'indice de résistance ("fold change" = FC) maximal était de 4 (allant de 2 à 4). Ces mutations n'ont pas été sélectionnées chez les patients traités par dolutégravir dans le cadre des études cliniques. Avec la souche NL432, les mutations E92Q (FC = 3) et G193E (également FC = 3) ont été sélectionnées. La mutation E92Q a été sélectionnée chez les patients traités par dolutégravir qui présentaient une résistance préexistante au raltégravir (listée en tant que mutation secondaire pour le dolutégravir).

Dans d'autres expériences de mutagénèse reposant sur des isolats cliniques du sous-type B, la mutation R263K a été observée dans les cinq isolats (à partir de la 20ème semaine). Dans des isolats de sous-types C (n = 2) et A/G (n = 2), la substitution R263K de l'intégrase a été sélectionnée dans un isolat, et G118R dans deux isolats. La mutation R263K a été rapportée chez deux patients prétraités par médicament antirétroviral, naïfs d'inhibiteur d'intégrase, inclus dans les essais cliniques, avec les sous-types B et C ; cette mutation n'a pas eu d'effet sur la sensibilité in vitro au dolutégravir. G118R diminue la sensibilité au dolutégravir dans les expériences de mutagénèse dirigée (FC = 10), mais n'a pas été détectée chez les patients recevant du dolutégravir dans les essais de phase III.

Les mutations primaires associées au raltégravir/elvitégravir (Q148H/R/K, N155H, Y143R/H/C, E92Q et T66I) n'affectent pas la sensibilité in vitro au dolutégravir en tant que mutations uniques. Lorsque des mutations considérées comme mutations secondaires associées aux inhibiteurs d'intégrase (pour le raltégravir/elvitégravir) sont ajoutées à ces mutations primaires dans des expériences de mutagénèse dirigée, la sensibilité au dolutégravir demeure inchangée (FC < 2 par rapport à un virus de type sauvage), sauf dans le cas de mutations en position Q148, où un FC de 5-10 ou plus est observé lorsqu'elle est associée à certaines mutations secondaires. L'effet des mutations Q148 (H/R/K) a également été vérifié par cultures successives dans des expériences de mutagénèse dirigée. Au cours des cultures successives de la souche NL432, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs des mutations N155H ou E92Q, aucune autre sélection de résistance n'a été observée (FC inchangé d'environ 1). En revanche, en démarrant avec des mutants dirigés porteurs de la mutation Q148H (FC égal à 1), diverses mutations secondaires ont été observées avec une augmentation importante du FC jusqu'à des valeurs > 10.

Aucune valeur seuil phénotypique cliniquement pertinente (FC par rapport à un virus de type sauvage) n'a été déterminée ; la résistance génotypique avait une meilleure valeur prédictive.

Sept cent-cinq isolats résistants au raltégravir provenant de patients ayant reçu du raltégravir ont été analysés pour leur sensibilité au dolutégravir. Quatre-vingt-quatorze pour cent des 705 isolats cliniques présentaient un FC inférieur ou égal à 10 pour le dolutégravir.

- Résistance in vivo

Chez des patients naïfs de tout traitement et recevant du dolutégravir + 2 INTI en phase IIb et en phase III, aucune mutation de résistance aux inhibiteurs d'intégrase ou aux INTI n'a été observée (n = 1118, suivi de 48 à 96 semaines). Chez des patients naïfs de tout traitement recevant l'association dolutégravir + lamivudine pendant 48 semaines dans le cadre des études GEMINI (n = 716), aucun cas de développement de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase ou à celle des INTI n'a été observé.

Chez des patients ayant des antécédents d'échecs de traitements antirétroviraux mais naïfs d'inhibiteurs d'intégrase (étude SAILING), des mutations liées aux inhibiteurs d'intégrase ont été observées chez 4 patients sur 354 (suivi de 48 semaines) traités par dolutégravir, administré en association avec un traitement de fond choisi par l'investigateur. Sur ces 4 sujets, deux avaient une substitution unique R263K de l'intégrase, avec un FC maximum de 1,93 ; un sujet avait une substitution polymorphe V151V/I de l'intégrase, avec un FC maximum de 0,92 ; et un sujet avait des mutations de l'intégrase préexistantes et pourrait avoir reçu un inhibiteur d'intégrase ou avoir été infecté par transmission d'un virus résistant aux inhibiteurs d'intégrase. La mutation R263K a également été sélectionnée in vitro (voir ci-dessus).

En présence de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase (étude VIKING-3), les mutations suivantes ont été sélectionnées jusqu'à la semaine 24 chez 32 patients en échec virologique comme défini par le protocole, et avec des génotypes appariés (tous traités par dolutégravir à raison de 50 mg deux fois/jour + traitement de fond optimisé) : L74L/M (n = 1), E92Q (n = 2), T97A (n = 9), E138K/A/T (n = 8), G140S (n = 2), Y143H (n = 1), S147G (n = 1), Q148H/K/R (n = 4), N155H (n = 1) et E157E/Q (n = 1).
L'émergence de résistances au dolutégravir apparues sous traitement a typiquement été observée chez les patients ayant des antécédents de mutation Q148 (à l'inclusion ou dans les antécédents). Cinq patients supplémentaires ont été en échec virologique comme défini par le protocole entre la semaine 24 et la semaine 48, parmi lesquels 2 ont développé des mutations pendant le traitement. Les mutations ou combinaisons de mutations développées pendant le traitement étaient : L74I (n = 1), N155H (n = 2).

L'étude VIKING-4 a évalué le dolutégravir (plus un traitement de fond optimisé) chez 30 sujets ayant une résistance génotypique primaire aux INIs à l'inclusion. Les mutations développées pendant le traitement étaient cohérentes avec celles observées dans l'étude VIKING-3.

Chez les patients pédiatriques ayant des antécédents d'échec de traitement, mais naïfs à la classe des inhibiteurs d'intégrase, la substitution G118R associée aux inhibiteurs d'intégrase a été observée chez 5/159 patients traités par dolutégravir, administré en association avec un traitement de fond choisi par l'investigateur. Parmi ces cinq participants, 4 présentaient des substitutions supplémentaires associées à l'intégrase comme suit : L74M, E138E/K, E92E/Q et T66I. Quatre des 5 participants ayant développé la substitution G118R avaient des données phénotypiques disponibles. Le FC du dolutégravir (indice de résistance ("fold change") par rapport au virus de type sauvage) pour ces quatre participants variait de 6 à 25 fois.


* Effets sur l'électrocardiogramme

Aucun effet pertinent n'a été observé sur l'intervalle QTc avec des doses environ 3 fois supérieures à la dose clinique.


* Efficacité clinique et sécurité d'emploi

- Patients naïfs de traitement
L'efficacité du dolutégravir chez les sujets infectés par le VIH, naïfs de tout traitement, repose sur les analyses de données obtenues à 96 semaines dans le cadre de deux études internationales randomisées, menées en double aveugle versus comparateur actif, SPRING-2 (ING113086) et SINGLE (ING114467). Cette efficacité est confirmée par les données à 96 semaines issues d'une étude randomisée en ouvert et contrôlée versus comparateur actif (étude FLAMINGO - ING114915) et par les données additionnelles recueillies dans le cadre de la phase en ouvert de l'étude SINGLE à 144 semaines. L'efficacité du dolutégravir en association avec la lamivudine chez l'adulte repose sur les données à 144 semaines des études GEMINI-1 (204861) et GEMINI-2 (205543), deux études identiques de non-infériorité de 148 semaines, randomisées et multicentriques, en double-aveugle.

Dans l'étude SPRING-2, 822 adultes ont été randomisés et ont reçu au moins une dose de 50 mg de dolutégravir une fois/jour ou 400 mg de raltégravir (RAL) deux fois/jour, ces deux médicaments étant administrés avec soit ABC/3TC, soit TDF/FTC. À l'inclusion, l'âge médian des patients était de 36 ans, 14 % étaient des femmes, 15 % étaient non-caucasiens, 11 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C et 2 % appartenaient à la classe C du CDC ; ces caractéristiques étaient similaires dans les groupes de traitement.

Dans l'étude SINGLE, 833 sujets ont été randomisés et ont reçu au moins une dose de 50 mg de dolutégravir une fois/jour avec une association fixe abacavir-lamivudine (DTG + ABC/3TC), ou d'éfavirenz-ténofovir-emtricitabine (EFV/TDF/FTC) en association fixe. À l'inclusion, l'âge médian des patients était de 35 ans, 16 % étaient des femmes, 32 % étaient non-caucasiens, 7 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite C et 4 % appartenaient à la classe C du CDC ; ces caractéristiques étaient comparables entre les deux groupes de traitement.

Les résultats à 48 semaines pour le critère principal et d'autres critères (incluant les résultats selon les principales caractéristiques à l'inclusion) des études SPRING-2 et SINGLE sont présentés ci-dessous.

Réponses virologiques obtenues dans les études SPRING-2 et SINGLE à 48 semaines (analyse snapshot, < 50 copies/ml)

ARN du VIH-1 < 50 copies/ml
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 88 %
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 85 %
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 88 %
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 81 %

Différence entre les traitements (*)
SPRING-2 : 2,5 % (IC à 95 % : -2,2 % ; 7,1 %)
SINGLE : 7,4 % (IC à 95 % : 2,5 % ; 12,3 %)

Absence de réponse virologique (**)
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 5 %
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 8 %
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 5 %
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 6 %

ARN VIH-1 < 50 copies/ml selon les caractéristiques à l'inclusion

Charge virale à l'inclusion (copies/ml) < ou = 100000
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 267 / 297 (90 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 264 / 295 (89 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 253 / 280 (90 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 238 / 288 (83 %)

Charge virale à l'inclusion (copies/ml) > 100000
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 94 / 114 (82 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 87 / 116 (75 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 111 / 134 (83 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 100 / 131 (76 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) < 200
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 43 / 55 (78 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 34 / 50 (68 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 45 / 57 (79 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 48 / 62 (77 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) 200 à < 350
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 128 / 144 (89 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 118 / 139 (85 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 143 / 163 (88 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 126 / 159 (79 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) > ou = 350
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 190 / 212 (90 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 199 / 222 (90 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 176 / 194 (91 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 164 / 198 (83 %)

INTI associés ABC/3TC
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 145 / 169 (86 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 142 / 164 (87 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : --
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : --

INTI associés TDF/FTC
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 216 / 242 (89 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 209 / 247 (85 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : --
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : --

Sexe Homme
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 308 / 348 (89 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 305 / 355 (86 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 307 / 347 (88 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 291 / 356 (82 %)

Sexe Femme
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 53 / 63 (84 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 46 / 56 (82 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 57 / 67 (85 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 47 / 63 (75 %)

Race Caucasiens
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 306 / 346 (88 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 301 / 352 (86 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 255 / 284 (90 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 238 /285 (84 %)

Race Afro-américains / originesafricaines / autres
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 55 / 65 (85 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 50 / 59 (85 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 109 / 130 (84 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 99 / 133 (74 %)

Age (ans) < 50
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 324/370 (88 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 312/365 (85 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 319/361 (88 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 302/375 (81 %)

Age (ans) > ou = 50
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 37/41 (90 %)
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 39/46 (85 %)
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 45/53 (85 %)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 36/44 (82 %)

Variation médiane de CD4 par rapport à l'inclusion
SPRING-2 dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 230
SPRING-2 RAL, 400 mg 2 fois/jour + 2 INTI N = 411 : 230
SINGLE dolutégravir, 50 mg + ABC/3TC 1 fois/jour N = 414 : 246 (***)
SINGLE EFV/TDF/FTC 1 fois/jour N = 419 : 187 (***)

(*) Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l'inclusion.
(**) Sont inclus : les sujets qui ont modifié leur traitement de fond pour une nouvelle classe ou pour un traitement de fond non autorisé par le protocole, ou en raison d'un manque d'efficacité avant 48 semaines (pour l'étude SPRING-2 uniquement) ; les sujets qui ont interrompu le traitement avant 48 semaines en raison d'un manque ou d'une diminution d'efficacité ; les sujets avec une charge virale =50 copies au cours des 48 semaines de l'étude.
(***) La différence de traitement moyenne ajustée était statistiquement significative (p < 0,001)

A la semaine 48, le dolutégravir était non-inférieur au raltégravir dans l'étude SPRING-2 ; dans l'étude SINGLE, l'association dolutégravir + ABC/3TC s'est montrée supérieure à l'association éfavirenz/TDF/FTC (p = 0,003) - Cf. ci-dessus. Dans l'étude SINGLE, le délai médian de suppression de la charge virale a été plus court chez les patients traités par dolutégravir (28 vs 84 jours, p < 0,0001, analyse prédéfinie et ajustée en fonction de la multiplicité des tests).

Les résultats à la semaine 96 étaient cohérents avec ceux observés à la semaine 48. Dans l'étude SPRING-2, le dolutégravir était toujours non-inférieur au raltégravir (suppression virale chez 81 % vs 76 % des patients), avec une variation médiane du taux de CD4 de respectivement 276 vs 264 cellules/mm3. Dans l'étude SINGLE, l'association dolutégravir + ABC/3TC était toujours supérieure à l'association EFV/TDF/FTC (suppression virale chez 80 % vs 72 % des patients, différence entre les traitements de 8,0 % [2,3 ; 13,8], p = 0,006), et avec une variation moyenne ajustée du taux de CD4 de respectivement 325 vs 281 cellules/mm3.
A 144 semaines, la suppression virologique a été maintenue pendant la phase en ouvert de l'étude SINGLE, avec une supériorité du bras dolutégravir+ABC/3TC (71 %) par rapport au bras EFV/TDF/FTC (63 %) et une différence entre les traitements de 8,3 % (2,0 ; 14,6).

Dans l'étude FLAMINGO (ING114915), une étude randomisée, en ouvert et contrôlée versus comparateur actif, 484 patients adultes infectés par le VIH-1 et naïfs de traitement antirétroviral ont reçu une dose de dolutégravir 50 mg une fois par jour (n = 242) ou de darunavir/ritonavir (DVR/r) 800 mg/100 mg une fois par jour (n = 242), chacune administrée avec ABC/3TC ou TDF/FTC. A l'inclusion, l'âge médian des patients était de 34 ans, 15 % d'entre eux étant de sexe féminin, 28 % non Caucasiens, 10 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C, et 3 % de classe C selon la classification du CDC (US Centers for Disease Control and Prevention) ; ces caractéristiques étaient similaires dans les différents groupes de traitement. A 48 semaines, la suppression virale (ARN VIH-1 < 50 copies/ml) dans le groupe dolutégravir (90 %) était supérieure à celle observée dans le groupe DRV/r (83 %). La différence ajustée entre les proportions était de 7,1 % (IC à 95% : 0,9 ; 13,2), p = 0,025. A 96 semaines, le taux de suppression virologique était supérieur dans le groupe dolutégravir (80 %) par rapport au groupe DRV/r (68 %) (différence ajustée entre les groupes de traitement [DTG-(DRV+RTV)] : 12,4 % ; IC 95 % : [4,7 ; 20,2]).

Dans les études GEMINI-1 (204861) et GEMINI-2 (205543), 2 études identiques de 148 semaines, randomisées et en double aveugle, 1433 adultes infectés par le VIH-1, naïfs de traitement, ont été randomisés afin de recevoir soit une bithérapie associant 50 mg de dolutégravir en comprimés pelliculés et 300 mg de lamivudine une fois par jour, soit une trithérapie associant 50 mg de dolutégravir en comprimés pelliculés une fois par jour avec l'association fixe TDF/FTC. Les patients ont été inclus dans les études si leur taux d'ARN VIH-1 plasmatique lors de la sélection était compris entre 1000 copies/mL et < ou = 500000 copies/mL. A l'inclusion, dans l'analyse combinée, les caractéristiques des patients étaient les suivantes : âge médian des patients 33 ans, 15 % de patients de sexe féminin, 31 % de patients non caucasiens, 6 % de patients co-infectés par le virus de l'hépatite C et 9 % de patients au stade 3 de la classification CDC. Approximativement un tiers des patients étaient infectés par un VIH de sous-type non-B ; ces caractéristiques étaient similaires entre chaque groupe de traitement. A 48 semaines, la suppression virologique (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL) dans le bras dolutégravir plus lamivudine était non-inférieure à celle observée dans le bras dolutégravir plus TDF/FTC comme indiqué ci-dessous. Les résultats de l'analyse combinée étaient cohérents avec ceux observés dans les études individuelles, pour lesquelles le critère principal d'évaluation a été atteint (différence entre les proportions de patients dont l'ARN VIH-1 plasmatique a été < 50 copies/mL à la semaine 48, sur la base de l'algorithme Snapshot). La différence ajustée était de -2,6 % (IC 95 % : -6,7 ; 1,5) pour GEMINI-1 et de -0,7 % (IC 95 % : -4,3 ; 2,9) pour GEMINI-2, avec une marge de non-infériorité pré-définie de 10 %.

Réponse virologique obtenue dans les études GEMINI 1 + 2 - données combinées (< 50 copies/ml, analyse snapshot)

Ensemble des patients
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 655/716 (91)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 669/717 (93)
Différence ajustée -1,7 % (IC 95 % : -4,4 ; 1,1) (a)

Selon l'ARN VIH-1 à l'inclusion < ou = 100000 copies/mL
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 526/576 (91)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 531/564 (94)

Selon l'ARN VIH-1 à l'inclusion > 100000 copies/mL
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 129/140 (92)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 138/153 (90)

Selon le taux de CD4+ à l'inclusion < ou = 200 cellules/mm3
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 50/63 (79)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 51/55 (93)

Selon le taux de CD4+ à l'inclusion > 200 cellules/mm3
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 605/653 (93)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 618/662 (93)

Selon le sous-type du VIH-1 : B
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 424/467 (91)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 452/488 (93)

Selon le sous-type du VIH-1 : Non-B
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 231/249 (93)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 217/229 (95)

Rebond virologique jusqu'à la semaine 48 (b)
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 6 (< 1)
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 4 (< 1)

Variation moyenne de CD4 par rapport à l'inclusion à la semaine 48, cellules/mm3
DTG + 3TC (N = 716) n/N (%) : 224
DTG + TDF/FTC (N = 717) n/N (%) : 217

(a) Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l'inclusion : ARN VIH-1 plasmatique (< ou = 100000 copies/mL vs. > 100000 copies/mL) et taux de cellules CD4+ (< ou = 200 cellules/mm3 vs. > 200 cellules/mm3).
(b) Taux d'ARN VIH-1 plasmatique confirmés > ou = 200 copies/mL après confirmation préalable de la suppression virale < 200 copies/mL.

Dans les études GEMINI, à 96 semaines et à 144 semaines, la borne inférieure de l'intervalle de confiance à 95 % pour la différence ajustée entre les traitements concernant les proportions de sujets ayant un ARN du VIH-1 < 50 copies/mL (Snapshot) était supérieure à la marge de non-infériorité de -10 %, pour les études individuelles ainsi que pour l'analyse combinée.

Réponses virologiques (analyse snapshot) obtenues dans les études GEMINI 1 + 2, données combinées aux semaines 96 et 144

Données combinées (*) GEMINI-1 et GEMINI-2

N
DTG + 3TC : N = 716
DTG + TDF/FTC : N = 717
DTG + 3TC : N = 716
DTG + TDF/FTC : N = 717

ARN du VIH-1 <50 copies/mL
DTG + 3TC semaine 96 : 86 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 90 %
DTG + 3TC semaine 144 : 82 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 84 %

Différence entre les traitements (†) (intervalle de confiance à 95 %)
Semaine 96 : -3,4 % (-6,7 ; 0,0)
Semaine 144 : -1,8 % (-5,8 ; 2,1)

Absence de réponse virologique
DTG + 3TC semaine 96 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 2 %
DTG + 3TC semaine 144 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 3 %

Raisons

Données obtenues dans l'intervalle de l'analyse et charge virale > ou = 50 copies/mL

DTG + 3TC semaine 96 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : < 1 %

Sortie de l'étude pour manque d'efficacité
DTG + 3TC semaine 96 : 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : < 1 %

Sortie de l'étude pour d'autres raisons et charge virale > ou = 50 copies/mL
DTG + 3TC semaine 96 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 2 %

Changement de traitement antirétroviral
DTG + 3TC semaine 96 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : < 1 %

Absence de donnée virologique à la semaine 96 / semaine 144
DTG + 3TC semaine 96 : 11 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 9 %
DTG + 3TC semaine 144 : 15 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 14 %

Raisons

Sortie de l'étude due à un évènement indésirable ou un décès
DTG + 3TC semaine 96 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 3 %
DTG + 3TC semaine 144 : 4 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 4 %

Sortie de l'étude pour d'autres raisons
DTG + 3TC semaine 96 : 8 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 5 %
DTG + 3TC semaine 144 : 11 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 9 %

Perte de vue
DTG + 3TC semaine 96 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 3 %

Retrait du consentement
DTG + 3TC semaine 96 : 3 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 2 %
DTG + 3TC semaine 144 : 4 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 3 %

Ecarts par rapport au protocole
DTG + 3TC semaine 96 : 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : 2 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 1 %

Décision des médecins
DTG + 3TC semaine 96 : 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : 2 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : 1 %

Donnée manquante dans l'intervalle de l'analyse, mais sujet non sorti d'étude
DTG + 3TC semaine 96 : 0 %
DTG + TDF/FTC semaine 96 : < 1 %
DTG + 3TC semaine 144 : < 1 %
DTG + TDF/FTC semaine 144 : < 1 %

DTG = Dolutégravir

(*) Les résultats de l'analyse combinée sont en cohérence avec ceux des études individuelles.
(†) Basé sur une analyse stratifiée CMH avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l'inclusion suivants : ARN VIH-1 plasmatique (< ou = 100000 copies/mL vs. > 100000 copies/mL) et nombre de cellules CD4+ (< ou = 200 cellules/mm3 vs. > 200 cellules/mm3).
Analyse combinée également stratifiée par étude. Evaluée en utilisant une marge de non-infériorité de 10 %.
N = Nombre de sujet dans chaque groupe de traitement

L'augmentation moyenne du taux de cellules T CD4+ à la semaine 144 était de 302 cellules/mm3 dans le bras dolutégravir plus lamivudine et de 300 cellules/mm3 dans le bras dolutégravir plus ténofovir/emtricitabine.

. Emergence de résistance pendant le traitement chez les patients non préalablement traités et en échec thérapeutique
Pendant les 96 semaines des études SPRING-2 et FLAMINGO, et les 144 semaines de l'étude SINGLE, aucun cas de résistance primaire aux inhibiteurs d'intégrase ni aux INTI n'a été observée dans les bras de traitement contenant le dolutégravir. Cette absence d'émergence de résistance a également été observée chez les patients traités par darunavir/r dans les bras comparateurs de l'étude FLAMINGO. Dans l'étude SPRING-2, quatre patients du bras RAL se sont retrouvés en échec thérapeutique avec des mutations de résistance majeure aux INTI, et un patient a été en échec thérapeutique avec une résistance au raltégravir ; dans l'étude SINGLE, six patients du bras EFV/TDF/FTC se sont retrouvés en échec thérapeutique avec émergence de mutations associées à une résistance aux INNTI et un patient a été en échec avec une mutation majeure aux INTI. Pendant les 144 semaines des études GEMINI-1 et GEMINI-2, aucun cas d'émergence de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase ou à la classe des INTI n'a été observé dans le bras Dolutégravir+3TC et dans le bras comparateur Dolutégravir+TDF/FTC.

- Patients ayant un antécédent d'échec thérapeutique, mais naïfs d'inhibiteurs d'intégrase
Dans l'étude internationale multicentrique SAILING (ING111762), menée en double aveugle, 719 patients adultes infectés par le VIH-1 ayant reçu préalablement un traitement antirétroviral ont été randomisés et ont reçu soit 50 mg de dolutégravir 1 fois/jour, soit 400 mg de raltégravir 2 fois/jour, associés à un traitement de fond (TF) choisi par l'investigateur et composé au maximum de 2 agents (dont au moins un totalement actif).
A l'inclusion, l'âge médian des patients était de 43 ans, 32 % étaient des femmes, 50 % étaient noncaucasiens, 16 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C et 46 % appartenaient à la classe C du CDC. A l'inclusion, tous les patients avaient une résistance à au moins deux classes d'antirétroviraux et 49 % des sujets avaient une résistance à au moins 3 classes d'antirétroviraux.

Les données suivantes présentent les résultats à 48 semaines (incluant les résultats selon les principales caractéristiques à l'inclusion) de l'étude SAILING.

Réponse à 48 semaines dans l'étude SAILING (analyse snapshot, < 50 copies/mL)

ARN du VIH-1 < 50 copies/ml
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 71%
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 64 %
Différence ajustée entre les traitements (*) : 7,4 % (IC à 95 % : 0,7% ; 14,2 %)

Absence de réponse virologique
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 20 %
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 28 %

ARN VIH-1 < 50 copies/ml selon les caractéristiques à l'inclusion

Charge virale à l'inclusion (copies/ml) < ou = 50 000 copies/mL
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 186 / 249 (75 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 180 / 254 (71 %)

Charge virale à l'inclusion (copies/mL) > 50000 copies/mL
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 65 / 105 (62 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 50 / 107 (47 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) < 50
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 33 / 62 (53 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 30 / 59 (51 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) 50 à < 200
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 77 / 111 (69 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 76 / 125 (61 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) 200 à < 350
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 64 / 82 (78 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 53 / 79 (67 %)

CD4 à l'inclusion (cellules/ mm3) > ou = 350
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 77 / 99 (78 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 71 / 98 (72 %)

Traitement de fond Score de sensibilité génotypique (***) < 2
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 155 / 216 (72 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 129 / 192 (67 %)

Traitement de fond Score de sensibilité génotypique (***) = 2
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 96 / 138 (70 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 101 / 169 (60 %)

Traitement de fond Utilisation de DRV dans le traitement de fond Sans DRV
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 143 / 214 (67 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 126 / 209 (60 %)

Traitement de fond Utilisation de DRV avec mutations primaires de résistance aux IP
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 58 / 68 (85 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 50 / 75 (67 %)

Traitement de fond Utilisation de DRV sans mutation primaire de résistance aux IP
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 50 / 72 (69 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 54 / 77 (70 %)

Sexe : Homme
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 172 / 247 (70 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 156 / 238 (66 %)

Sexe : Femme
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 79 / 107 (74 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 74 / 123 (60 %) 16

Origine ethnique : Caucasiens
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 133 / 178 (75 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 125 / 175 (71 %)

Origine ethnique : Afro-américains / origines africaines / autres
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 118 / 175 (67 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 105 / 185 (57 %)

Age < 50
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 196 / 269 (73 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 172 / 277 (62 %)

Age > ou = 50
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 55 / 85 (65 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 58 / 84 (69 %)

Sous-type de VIH Sous-type B
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 173 / 241 (72 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 159 / 246 (65 %)

Sous-type de VIH Sous-type C
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 34 / 55 (62 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 29 / 48 (60 %)

Sous-type de VIH Autre (****)
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 43 / 57 (75 %)
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 42 / 67 (63 %)

Augmentation moyenne des lymphocytes T CD4 (cellules/mm3)
Dolutégravir, 50 mg 1 fois/jour + TF N = 354 (**) : 162
RAL, 400 mg 2 fois/jour + TF N = 361 (**) : 153

(*) Avec ajustement en fonction des facteurs de stratification à l'inclusion.
(**) 4 sujets ont été exclus de l'analyse d'efficacité du fait d'un problème d'intégrité des données dans un centre de l'étude
(***) Le score de sensibilité génotypique se définissait par le nombre total de traitements antirétroviraux dans le traitement de fond auquel était sensible un isolat viral du sujet à l'inclusion en fonction des tests de résistance génotypique.
(****) Les autres sous-types comprenaient : Complexe (43), F1 (32), A1 (18), BF (14), tous les autres < 10.

Dans l'étude SAILING, l'efficacité virologique (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL) dans le bras dolutégravir (71 %) était statistiquement supérieure à celle du bras raltégravir (64 %) à 48 semaines (p = 0,03).

Dans le groupe dolutégravir, il y avait statistiquement moins de sujets en échec thérapeutique avec une résistance aux inhibiteurs d'intégrase apparue sous traitement (4/354, 1 %) que dans le groupe raltégravir (17/361, 5 %) (p = 0,003) (voir rubrique "Résistance in vivo" ci-dessus pour plus de détails).

- Patients ayant un antécédent d'échec thérapeutique, incluant un inhibiteur d'intégrase (avec une résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase)
Dans l'étude multicentrique mono-bras VIKING-3 (ING112574) réalisée en ouvert, des adultes infectés par le virus VIH-1, ayant déjà reçu un traitement antirétroviral, en échec virologique et avec présence actuelle ou antérieure de résistance au raltégravir et/ou à l'elvitégravir, ont reçu du dolutégravir 50 mg 2 fois/jour en maintenant pendant 7 jours le traitement de fond antirétroviral en cours en échec, puis avec un traitement de fond antirétroviral optimisé à partir du 8ème jour. Cent quatre-vingt-trois patients ont été inclus dans l'étude, dont 133 avec résistance aux inhibiteurs d'intégrase lors de la sélection et 50 avec un antécédent de résistances (non documenté lors de la sélection). Le raltégravir ou l'elvitégravir faisait partie du traitement antirétroviral en cours en échec chez 98 patients sur 183 (et avaient fait partie des traitements antérieurs chez les autres patients). A l'inclusion, l'âge médian des patients était de 48 ans, 23 % étaient des femmes, 29 % étaient non-caucasiens et 20 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C. Le taux médian de CD4 à l'inclusion était de 140 cellules/mm3, la durée médiane de traitement antirétroviral antérieur était de 14 ans et 56 % des patients appartenaient à la classe C du CDC. A l'inclusion, les sujets présentaient une résistance aux différentes classes d'antirétroviraux : 79 % avaient > 2 mutations majeures aux INTI, 75 % > 1 mutation majeure aux INNTI et 71 % > 2 mutations majeures aux IP ; 62 % étaient infectés par un virus non-R5.

La variation moyenne par rapport à l'inclusion du taux d'ARN du VIH à 8 jours (critère principal d'évaluation) était de -1,4 log10 copies/ml (IC à 95 %: -1,3 ; -1,5 log10, p < 0,001). La réponse était liée au profil de mutations aux INI (inhibiteurs d'intégrase) à l'inclusion, comme indiqué ci-dessous.

Réponse virologique (Jour 8) après 7 jours de monothérapie fonctionnelle, chez des patients recevant RAL/EVG dans le cadre du traitement antirétroviral en cours en échec, étude VIKING 3

DTG, 50 mg 2 fois/jour N = 88 (*)

Paramètre à l'inclusion : type de mutations aux INI à l'inclusion, sous traitement par RAL/EVG : Mutation primaire de résistance autre que Q148H/K/R (a)
n : 48
Variation moyenne (DS) de l'ARN VIH-1 (Log10 c/ml) entre l'inclusion et le jour 8 : -1,59 (0,47)
Médiane : -1,64

Paramètre à l'inclusion : type de mutations aux INI à l'inclusion, sous traitement par RAL/EVG : Q148+1 mutation secondaire (b)
n : 26
Variation moyenne (DS) de l'ARN VIH-1 (Log10 c/ml) entre l'inclusion et le jour 8 : -1,14 (0,61)
Médiane : -1,08

Paramètre à l'inclusion : type de mutations aux INI à l'inclusion, sous traitement par RAL/EVG : Q148+ > ou = 2 mutations secondaires (b)
n : 14
Variation moyenne (DS) de l'ARN VIH-1 (Log10 c/ml) entre l'inclusion et le jour 8 : -0,75 (0,84)
Médiane : -0,45

(*) Parmi les 98 patients recevant RAL/EVG dans le cadre du traitement antirétroviral en cours en échec, 88 patients avaient des mutations primaires de résistance aux INI détectables à l'inclusion et une valeur d'ARN VIH-1 plasmatique disponible à J8 pour l'évaluation.
(a) Y compris les mutations primaires de résistance aux INI N155H, Y143C/H/R, T66A, E92Q
(b) Mutations secondaires provenant de G140A/C/S, E138A/K/T, L74I.

Chez les patients sans mutations primaires à l'inclusion (N = 60) (c'est-à-dire chez qui le RAL ou l'EVG ne faisait pas partie du traitement antirétroviral en cours en échec), une réduction de 1,63 log10 de la charge virale a été observée au jour 8.

Après la phase de monothérapie fonctionnelle, les sujets ont eu la possibilité d'avoir une nouvelle optimisation de leur traitement de fond lorsque cela était possible. Le taux de réponse global observé au cours des 24 semaines de traitement (69 %, 126/183) s'est généralement maintenu tout au long des 48 semaines de traitement, avec 116 patients sur 183 (63 %) ayant un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml (ITT-E, analyse snapshot). Dès lors qu'ont été exclus les patients ayant arrêté le traitement pour cause de non-efficacité, ainsi que ceux présentant des déviations majeures au protocole (non-respect de la posologie de dolutégravir, prise concomitante de médicaments interdits), le taux de réponse pour la population dite "en réponse virologique (RV)" était de 75 % (120/161, semaine 24) et 69 % (111 /160, semaine 48).
La réponse était plus faible en cas de mutation Q148 à l'inclusion et en particulier en présence de > ou = 2 mutations secondaires (ci-dessous). Le score de sensibilité globale (SSG) du traitement de fond optimisé (TFO) n'était pas associé à la réponse observée à 24 semaines, ni à celle observée à 48 semaines.

Réponse virologique selon la résistance à l'inclusion, VIKING-3. Population en RV (ARN du VIH-1 < 50 c/ml, analyse snapshot)

Type de mutations aux INI : pas de mutation primaire aux INI (1)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 0 : 2/2 (100 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 1 : 15/20 (75 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 2 : 19/21 (90 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG > 2 : 9/12 (75 %)
Semaine 24 (N = 161) Total : 45/55 (82 %)
Semaine 48 (N = 160) Total : 38/55 (69 %)

Type de mutations aux INI : pas de mutations Q148H/K/R (2)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 0 : 2/2 (100 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 1 : 20/20 (100 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 2 : 21/27 (78 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG > 2 : 8/10 (80 %)
Semaine 24 (N = 161) Total : 51/59 (86 %)
Semaine 48 (N = 160) Total : 50/58 (86 %)

Type de mutations aux INI : Q148 + 1 mutation secondaire (3)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 0 : 2/2 (100 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 1 : 8/12 (67 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 2 : 10/17 (59 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG > 2 : -
Semaine 24 (N = 161) Total : 20/31 (65 %)
Semaine 48 (N = 160) Total : 19/31 (61 %)

Type de mutations aux INI : Q148 + > ou = 2 mutations secondaires (3)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 0 : 1/2 (50 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 1 : 2/11 (18 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG = 2 : 1/3 (33 %)
Semaine 24 (N = 161) SSG > 2 : -
Semaine 24 (N = 161) Total : 4/16 (25 %)
Semaine 48 (N = 160) Total : 4/16 (25 %)

(1) Antécédent ou test phénotypique de résistance aux INI uniquement.
(2) N155H, Y143C/H/R, T66A, E92Q
(3) G140A/C/S, E138A/K/T, L74I
SSG : résistance génotypique et phénotypique (Monogram Biosciences Net Assessment)

Dans l'étude VIKING-3, la variation médiane du nombre de lymphocytes T CD4 par rapport à l'inclusion était, sur la base des données observées, de 61 cellules/mm3 à la semaine 24 et de 110 cellules/mm3 à la semaine 48.

Dans l'étude VIKING-4 (ING116529), réalisée en double aveugle et contrôlée versus placebo, 30 adultes infectés par le VIH-1, déjà traités par un traitement antirétroviral, avec résistance génotypique primaire aux INIs à l'inclusion, ont été randomisés pour recevoir soit le dolutégravir 50 mg 2 fois/jour, soit le placebo, tout en poursuivant le traitement antirétroviral en cours en échec, pendant 7 jours. Tous les sujets ont ensuite reçu du dolutégravir dans une phase en ouvert. A l'inclusion, l'âge médian des patients était de 49 ans, 20 % étaient des femmes, 58 % étaient non-caucasiens et 23 % étaient co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C. Le taux médian de CD4+ à l'inclusion était de 160 cellules/mm3, la durée médiane de traitement antirétroviral était de 13 ans et 63 % des patients appartenaient à la classe C du CDC. A l'inclusion, les sujets présentaient une résistance aux différentes classes d'antirétroviraux : 80 % avaient > ou = 2 mutations majeures aux INTI, 73 % > ou = 1 mutation majeure aux INNTI et 67 % > ou = 2 mutations majeures aux IP ; 83 % étaient infectés par un virus non-R5. Seize des 30 sujets (53 %) étaient infectés par un virus portant la mutation Q148 à l'inclusion. Le critère principal d'évaluation au jour 8 a montré que le dolutégravir à 50 mg 2 fois/jour était supérieur au placebo, avec une différence moyenne ajustée entre les traitements de la variation du taux d'ARN VIH-1 plasmatique égale à -1,2 log10 copies/mL (IC 95 % -1,5 ; -0,8 log10 copies/mL, p < 0,001) par rapport à l'inclusion. Les réponses au jour 8 dans cette étude contrôlée versus placebo corroboraient celles observées dans l'étude VIKING-3 (non contrôlée versus placebo), y compris selon les profils de résistance aux inhibiteurs d'intégrase à l'inclusion. A la semaine 48, 12 sujets sur 30 (40 %) avaient un taux d'ARN VIH-1 < 50 copies/mL (ITT-E, analyse Snapshot).

Dans une analyse combinée de VIKING-3 et VIKING-4 (n = 186, population en RV), la proportion de sujets ayant un taux d'ARN VIH < 50 copies/ml à la semaine 48, étaient de 126/186 (68 %). La proportion de sujets ayant un taux d'ARN VIH < 50 copies/ml était de 96/126 (76 %) en cas d'absence de mutation Q148, 22/41 (54 %) en cas de mutation Q148 avec 1 mutation secondaire et de 5/19 (26 %) en cas de mutation Q148 avec au moins 2 mutations secondaires.


* Population pédiatrique

Dans une étude en cours, multicentrique, de phase I/II, réalisée en ouvert pendant 48 semaines (P1093/ING112578), les paramètres pharmacocinétiques, la sécurité d'emploi, la tolérance et l'efficacité du dolutégravir en comprimés pelliculés et en comprimés dispersibles ont été évalués après administration une fois par jour en association avec d'autres traitements chez des nourrissons, des enfants et des adolescents infectés par le VIH-1, âgés de > ou = 4 semaines à < 18 ans, la majorité d'entre eux étant prétraités.

Les résultats d'efficacité (ci-dessous) incluent les participants qui ont reçu les doses recommandées une fois par jour de comprimés pelliculés ou de comprimés dispersibles.

Activité antivirale et immunologique jusqu'à la Semaine 24 et la Semaine 48 chez les patients pédiatriques

N
Semaine 24 : N = 75
Semaine 48 : N = 66

Proportion de participants ayant un taux d'ARN du VIH < 50 copies/mL (a, b)
Semaine 24 n/N : 42/75
Semaine 24 % (IC 95 %) : 56 (44,1 ; 67,5)
Semaine 48 n/N : 43/66
Semaine 48 % (IC 95 %) : 65,2 (52,4 ; 76,5)

Proportion de participants ayant un taux d'ARN du VIH < 400 copies/mL (b)
Semaine 24 n/N : 62/75
Semaine 24 % (IC 95 %) : 82,7 (72,2 ; 90,4)
Semaine 48 n/N : 53/66
Semaine 48 % (IC 95 %) : 80,3 (68,7 ; 89,1)

Variation du nombre de cellules CD4+ par rapport à l'inclusion (cellules/mm3)
Semaine 24 Médiane (n) : 145 (72)
Semaine 24 (Q1, Q3) : (-64 ; 489)
Semaine 48 Médiane (n) : 184 (62)
Semaine 48 (Q1, Q3) : (-179 ; 665)

Variation du pourcentage de CD4+ par rapport à l'inclusion
Semaine 24 Médiane (n) : 6 (72)
Semaine 24 (Q1, Q3) : (2,5 ; 10)
Semaine 48 Médiane (n) : 8 (62)
Semaine 48 (Q1, Q3) : (0,4 ; 11)

Q1, Q3 = Premier et troisième quartiles, respectivement.
(a) Les résultats < 200 copies/mL des tests sur ARN du VIH-1 utilisant une limite inférieure de détection de 200 copies/mL ont été censurés à > 50 copies/mL dans cette analyse.
(b) L'algorithme Snapshot a été utilisé dans les analyses.

Chez les participants ayant présenté un échec virologique, 5/36 ont acquis la substitution G118R associée aux inhibiteurs d'intégrase. Parmi ces cinq participants, 4 présentaient des substitutions supplémentaires associées à l'intégrase comme suit : L74M, E138E/K, E92E/Q et T66I. Quatre des 5 participants ayant développé la substitution G118R avaient des données phénotypiques disponibles. Le FC du dolutégravir (indice de résistance ("fold change") par rapport au virus de type sauvage) pour ces quatre participants variait de 6 à 25 fois.

L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec ce médicament chez des patients pédiatriques âgés de 4 semaines à moins de 6 ans infectés par le VIH (voir la rubrique "Posologie et mode d'administration" pour plus d'informations sur l'usage pédiatrique).

Aucune donnée n'est disponible sur l'utilisation du dolutégravir associé à la lamivudine en bithérapie chez les patients pédiatriques.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 20/07/2023  

Agent étiologique / Spectre antiinfectieux
DOLUTEGRAVIR SODIQUE :
Espèce(s) habituellement sensible(s)
VirusRésistance
VIH 1

Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 20/07/2023


Propriétés pharmacocinétiques
Les propriétés pharmacocinétiques du dolutégravir sont similaires chez les sujets sains et chez les sujets infectés par le VIH. La variabilité PK du dolutégravir est faible à modérée. Dans les études de phase I menées chez des sujets sains, le coefficient de variabilité inter-individuelle (CVb%) pour l'ASC et la Cmax se situait dans toutes les études entre environ 20 et 40 %, et entre 30 à 65 % pour la Ct. La variabilité PK inter-individuelle du dolutégravir était supérieure chez les sujets infectés par le VIH par rapport aux sujets sains. La variabilité intra-individuelle (CVw%) est plus faible que la variabilité inter-individuelle.

Les comprimés pelliculés et les comprimés dispersibles n'ont pas la même biodisponibilité. La biodisponibilité relative des comprimés dispersibles est environ 1,6 fois plus élevée que celle des comprimés pelliculés. Ainsi, une dose de 50 mg de dolutégravir administrée sous forme de comprimé(s) pelliculé(s) aura une exposition similaire à une dose de 30 mg de dolutégravir administrée sous forme de six comprimés dispersibles de 5 mg. De même, une dose de 40 mg de dolutégravir administrée sous forme de quatre comprimés pelliculés de 10 mg fournira une exposition comparable à une dose de 25 mg de dolutégravir administrée sous forme de cinq comprimés dispersibles de 5 mg.


* Absorption

Le dolutégravir est rapidement absorbé après administration par voie orale, avec un Tmax médian de 1 à 3 heures après la prise, pour les formulations comprimé pelliculé ou comprimé dispersible.

La prise de nourriture a augmenté l'importance et ralenti la vitesse de l'absorption du dolutégravir. La biodisponibilité du dolutégravir dépend du contenu des repas : des repas pauvres, moyennement riches et riches en graisses ont pour le comprimé pelliculé, respectivement augmenté l'ASC(0-infini) du dolutégravir de 33 %, 41 % et 66 %, augmenté la Cmax de 46 %, 52 % et 67 %, et prolongé la Tmax à 3, 4 et 5 heures au lieu de 2 heures lorsque le dolutégravir était pris à jeun. Ces augmentations pourraient être cliniquement pertinentes en présence de certaines résistances à la classe des inhibiteurs d'intégrase. Par conséquent, chez les patients infectés par le VIH avec une résistance aux inhibiteurs d'intégrase, il est recommandé de prendre ce médicament avec de la nourriture (Cf. rubrique "Posologie et mode d'administration").

La biodisponibilité absolue du dolutégravir n'a pas été établie.


* Distribution

Le dolutégravir est fortement lié (> 99 %) aux protéines plasmatiques humaines d'après les données in vitro. Le volume apparent de distribution est de 17 L à 20 L chez les patients infectés par le VIH, selon une analyse pharmacocinétique de population. La liaison du dolutégravir aux protéines plasmatiques est indépendante de la concentration de dolutégravir. Les rapports moyens de concentration radioactive liée au médicament dans le sang total et le plasma étaient compris entre 0,441 et 0,535, indiquant une association minime de la radioactivité avec les composants cellulaires sanguins. La fraction non liée du dolutégravir dans le plasma est augmentée en cas de faibles taux d'albumine sérique (< 35 grammes/L) comme observé chez des sujets atteints d'insuffisance hépatique modérée.

Le dolutégravir est présent dans le liquide céphalorachidien (LCR). Chez 13 sujets naïfs de tout traitement, sous traitement stable associant le dolutégravir à l'association abacavir/lamivudine, la concentration de dolutégravir dans le LCR était en moyenne de 18 ng/mL (comparable à la concentration plasmatique non liée, et supérieure à la CI50).

Le dolutégravir est présent dans l'appareil génital masculin et féminin. Les ASC dans le liquide cervicovaginal, le tissu cervical et le tissu vaginal étaient égales à 6 à 10 % de leur valeur plasmatique, à l'état d'équilibre. Les ASC dans le sperme et dans le tissu rectal étaient égales respectivement à 7 % et à 17 % de leur valeur plasmatique, à l'état d'équilibre.


* Biotransformation

Le dolutégravir est principalement métabolisé par glucurono-conjugaison par l'UGT1A1 avec une composante CYP3A mineure. Le dolutégravir est le composé circulant prédominant dans le plasma ; l'élimination rénale de la substance active inchangée est faible (< 1 % de la dose). Cinquante-trois pour cent de la dose orale totale est excrétée inchangée dans les fèces. On ne sait pas si cela est dû totalement ou partiellement à la non-absorption de la substance active ou à l'excrétion biliaire du glucurono-conjugué, qui peut ensuite être dégradé pour former le composé parent dans la lumière intestinale. Trente-deux pour cent de la dose orale totale est excrétée dans les urines, sous forme de dérivé glucurono-conjugué de dolutégravir (18,9 % de la dose totale), de métabolite N-désalkylé (3,6 % de la dose totale) et d'un métabolite formé par l'oxydation du carbone benzylique (3,0 % de la dose totale).


* Interactions médicamenteuses

In vitro, le dolutégravir n'a montré aucun effet inhibiteur direct ou a montré une faible inhibition (CI50 > 50 microM) des enzymes cytochrome P450 (CYP)1A2, CYP2A6, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6, CYP3A, de l'uridine diphosphate-glucuronyltransférase (UGT)1A1 ou de l'UGT2B7, ou des transporteurs Pgp, BCRP, BSEP, OATP1B1, OATP1B3, OCT1, MATE2-K, MRP2 ou MRP4. In vitro, le dolutégravir n'a pas eu d'effet inducteur sur le CYP1A2, le CYP2B6 ou le CYP3A4. Compte-tenu de ces données, le dolutégravir ne devrait pas modifier la pharmacocinétique des médicaments-substrats des principaux enzymes ou transporteurs (Cf. rubrique "Interactions").

In vitro, le dolutégravir n'est pas un substrat des transporteurs humains OATP 1B1, OATP 1B3 ou OCT 1.


* Elimination

Le dolutégravir a une demi-vie terminale d'environ 14 heures. La clairance orale apparente (CL/F) est approximativement d'1 L/heure chez les patients infectés par le VIH, d'après une analyse pharmacocinétique de population.


* Linéarité/non linéarité

La linéarité de la pharmacocinétique du dolutégravir dépend de la dose et de la formulation. De façon générale, après administration orale des comprimés pelliculés, le dolutégravir présentait une pharmacocinétique non linéaire, avec des augmentations de l'exposition plasmatique inférieures à des augmentations dose-proportionnelles, pour des doses allant de 2 à 100 mg ; toutefois, l'augmentation de l'exposition au dolutégravir semble être proportionnelle à la dose entre 25 mg et 50 mg pour la formulation comprimé pelliculé. Avec la dose de 50 mg en comprimé pelliculé 2 fois/jour, l'exposition sur 24 heures avait approximativement doublé par rapport à la dose de 50 mg en comprimé pelliculé 1 fois/jour.


* Relation entre pharmacocinétique et pharmacodynamique

Dans une étude randomisée de recherche de dose, des sujets infectés par le VIH-1 traités par dolutégravir en monothérapie (ING111521) ont présenté une activité antivirale rapide et dépendante de la dose, avec une diminution moyenne de l'ARN de VIH-1 de 2,5 log10 à 11 jours avec la dose de 50 mg. La réponse antivirale s'est maintenue pendant 3 à 4 jours après la dernière dose dans le groupe recevant 50 mg, comprimé pelliculé.

D'après les modélisations PK/PD, utilisant des données poolées provenant d'études cliniques chez des patients résistants à la classe des inhibiteurs de l'intégrase, une augmentation de la posologie de 50 mg, comprimé pelliculé deux fois par jour à 100 mg, comprimé pelliculé deux fois par jour pourrait augmenter l'efficacité du dolutégravir chez les patients résistants à la classe des inhibiteurs de l'intégrase et avec peu d'options thérapeutiques en raison de résistances aux différentes classes. Il était prédit que la proportion de répondeurs (taux d'ARN VIH-1 < 50 copies/mL) à la semaine 24 augmente d'environ 4 % - 18 % chez les sujets porteurs de la mutation Q148 avec au moins 2 mutations secondaires au niveau G140A/C/S, E138A/K/T, L74I. Bien que ces résultats théoriques n'aient pas été confirmés par des essais cliniques, cette posologie élevée peut être envisagée en cas de présence de la mutation Q148 avec au moins 2 mutations secondaires au niveau G140A/C/S, E138A/K/T, L74I chez des patients ayant, de manière générale, des options thérapeutiques limitées en raison de résistances aux différentes classes. Il n'existe aucune donnée clinique sur la sécurité ou l'efficacité relative à la posologie de 100 mg, comprimé pelliculé deux fois par jour. Un traitement en association avec l'atazanavir augmente considérablement l'exposition au dolutégravir et ne doit pas être utilisé avec cette posologie élevée pour laquelle la sécurité relative à l'exposition au dolutégravir qui en résulte n'a pas été établie.


* Populations particulières

- Enfants
La pharmacocinétique du dolutégravir administré une fois par jour sous forme de comprimés pelliculés et de comprimés dispersibles chez les nourrissons, les enfants et les adolescents infectés par le VIH-1, âgés de > ou = 4 semaines à <18 ans a été évaluée dans deux études en cours (P1093/ING112578 et ODYSSEY/201296).
L'exposition plasmatique simulée à l'état d'équilibre à des doses administrées une fois par jour en fonction du poids est résumée ci-dessous.

Résumé des paramètres PK simulés du Dolutégravir après l'administration une fois par jour de doses en fonction du poids chez des sujets pédiatriques infectés par le VIH-1

Fourchette de poids (kg) : 3 à < 6
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 5
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,02 (2,12 ; 7,96)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 49,4 (21,6 ; 115)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 1070 (247 ; 3830)

Fourchette de poids (kg) : 6 à < 10 (b)
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 10
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 5,90 (3,23 ; 10,9)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 67,4 (30,4 ; 151)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 1240 (257 ; 4580)

Fourchette de poids (kg) : 6 à < 10 (c)
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 15
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,67 (3,75 ; 12,1)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 68,4 (30,6 ; 154)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 964 (158 ; 4150)

Fourchette de poids (kg) : 10 à < 14
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 20
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,61 (3,80 ; 11,5)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 63,1 (28,9 ; 136)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 719 (102 ; 3340)

Fourchette de poids (kg) : 14 à < 20
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 25
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 7,17 (4,10 ; 12,6)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 69,5 (32,1 ; 151)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 824 (122 ; 3780)

Fourchette de poids (kg) : 14 à < 20
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose une fois par jour (mg) : 40
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,96 (3,83 ; 12,5)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 72,6 (33,7 ; 156)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 972 (150 ; 4260)

Fourchette de poids (kg) : 20 à < 25
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose une fois par jour (mg) : 30
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 7,37 (4,24 ; 12,9)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 72,0 (33,3 ; 156)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 881 (137 ; 3960)

Fourchette de poids (kg) : 20 à < 25
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose une fois par jour (mg) : 50
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 7,43 (4,13 ; 13,3)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 78,6 (36,8 ; 171)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 1080 (178 ; 4690)

Fourchette de poids (kg) : 25 à < 30
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose une fois par jour (mg) : 50
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,74 (3,73 ; 12,1)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 71,4 (33,2 ; 154)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 997 (162 ; 4250)

Fourchette de poids (kg) : 30 à < 35
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose une fois par jour (mg) : 50
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,20 (3,45 ; 11,1)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 66,6 (30,5 ; 141)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 944 (154 ; 4020)

Fourchette de poids (kg) : > ou = 35
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose une fois par jour (mg) : 50
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,93 (2,66 ; 9,08)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 54,0 (24,4 ; 118)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 814 (142 ; 3310)

Cible : Moyenne géométrique
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-24heures (microgrammes x heure/mL) : 46 (37-134)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C24heures (ng/mL) : 995 (697-2260)

CD = comprimé dispersible
CP = comprimé pelliculé
(a). La biodisponibilité du dolutégravir CD est environ 1,6 fois celle du dolutégravir CP.
(b). < 6 mois
(c). > ou = 6 mois

L'exposition plasmatique simulée à l'état d'équilibre à des doses administrées deux fois par jour en fonction du poids en tant qu'alternative, est résumée dans le Tableau 12. Contrairement à une administration une fois par jour, les données simulées pour une administration deux fois par jour en tant qu'alternative n'ont pas été confirmées dans les essais cliniques.

Résumé des paramètres PK simulés du Dolutégravir après l'administration deux fois par jour en tant qu'alternative, de doses en fonction du poids chez des sujets pédiatriques infectés par le VIH-1

Fourchette de poids (kg) : 6 à < 10 (b)
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 5
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,28 (2,10 ; 9,01)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 31,6 (14,6 ; 71,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1760 (509 ; 5330)

Fourchette de poids (kg) : 6 à < 10 (c)
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 10
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 6,19 (3,15 ; 12,6)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 43,6 (19,4 ; 96,9)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 2190 (565 ; 6960)

Fourchette de poids (kg) : 10 à < 14
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 10
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,40 (2,27 ; 8,68)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 30,0 (13,5 ; 66,0)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1400 (351 ; 4480)

Fourchette de poids (kg) : 14 à < 20
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 15
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 5,78 (2,97 ; 11,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 39,6 (17,6 ; 86,3)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1890 (482 ; 6070)

Fourchette de poids (kg) : 14 à < 20
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose deux fois par jour (mg) : 20
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,98 (2,55 ; 9,96)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 35,9 (16,5 ; 77,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1840 (496 ; 5650)

Fourchette de poids (kg) : 20 à < 25
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 15
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 5,01 (2,61 ; 9,99)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 34,7 (15,8 ; 76,5)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1690 (455 ; 5360)

Fourchette de poids (kg) : 20 à < 25
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose deux fois par jour (mg) : 25
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 5,38 (2,73 ; 10,8)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 39,2 (18,1 ; 85,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 2040 (567 ; 6250)

Fourchette de poids (kg) : 25 à < 30
Formulation du Dolutégravir (a) : CD
Dose deux fois par jour (mg) : 15
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,57 (2,37 ; 9,05)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 32,0 (14,6 ; 69,1)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1580 (414 ; 4930)

Fourchette de poids (kg) : 25 à < 30
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose deux fois par jour (mg) : 25
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,93 (2,50 ; 9,85)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 35,9 (16,4 ; 77,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1910 (530 ; 5760)

Fourchette de poids (kg) : 30 à < 35
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose deux fois par jour (mg) : 25
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 4,54 (2,31 ; 9,10)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 33,3 (15,3 ; 72,4)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1770 (494 ; 5400)

Fourchette de poids (kg) : > ou = 35
Formulation du Dolutégravir (a) : CP
Dose deux fois par jour (mg) : 25
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) Cmax (microgrammes/mL) : 3,59 (1,76 ; 7,36)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) ASC0-12heures (microgrammes x heure/mL) : 26,8 (12,1 ; 58,3)
Paramètre PK Moyenne géométrique (IC 90 %) C12heures (ng/mL) : 1470 (425 ; 4400)

CD = comprimé dispersible
CP = comprimé pelliculé
(a). La biodisponibilité du dolutégravir CD est ~1,6 fois celle du dolutégravir CP.
(b). < 6 mois
(c). > ou = 6 mois

- Sujets âgés
L'analyse pharmacocinétique de population du dolutégravir à partir des données concernant des adultes infectés par VIH-1 a montré qu'il n'y avait pas d'effet cliniquement pertinent de l'âge sur l'exposition au dolutégravir.

Les données pharmacocinétiques du dolutégravir chez des sujets de plus de 65 ans sont limitées.

- Insuffisance rénale
La clairance rénale de la substance active inchangée est une voie d'élimination mineure du dolutégravir. Une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique de 50 mg de dolutégravir en comprimés pelliculés a été effectuée chez des sujets atteints d'insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 mL/min) et comparés à des témoins sains. L'exposition au dolutégravir était diminuée d'environ 40 % chez des sujets atteints d'insuffisance rénale sévère. Le mécanisme entrant en jeu dans cette diminution est inconnu. Aucune adaptation posologique n'est considérée nécessaire chez les patients insuffisants rénaux. Le dolutégravir n'a pas été étudié chez des patients dialysés.

- Insuffisance hépatique
Le dolutégravir est principalement métabolisé et éliminé par voie hépatique. Une dose unique de 50 mg de dolutégravir en comprimés pelliculés a été administrée à 8 sujets atteints d'insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh grade B) et comparés à 8 témoins sains adultes. Alors que la concentration plasmatique totale de dolutégravir était similaire, l'exposition au dolutégravir non lié a été multipliée par 1,5 à 2 chez les sujets atteints d'insuffisance hépatique modérée par rapport aux témoins sains. Aucune adaptation posologique n'est considérée nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée. L'effet d'une insuffisance hépatique sévère sur la pharmacocinétique du dolutégravir n'a pas été étudié.

- Polymorphismes des enzymes métabolisant le médicament
Aucun élément ne prouve que les polymorphismes fréquents des enzymes métabolisant les médicaments altèrent la pharmacocinétique du dolutégravir dans une mesure cliniquement significative. Dans une méta-analyse utilisant des échantillons pharmacogénomiques provenant d'études cliniques réalisées chez des sujets sains, des sujets ayant des génotypes UGT1A1 (n = 7) conférant un métabolisme faible du dolutégravir avaient une clairance du dolutégravir inférieure de 32 % et une ASC supérieure de 46 % par rapport aux sujets ayant des génotypes associés à un métabolisme normal via UGT1A1 (n = 41).

- Sexe
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques poolées des études de phase IIb et III menées chez les adultes n'ont révélé aucun effet cliniquement pertinent du sexe sur l'exposition au dolutégravir.

- Race
Les analyses PK de population utilisant des données pharmacocinétiques poolées des études de phase IIb et III menées chez les adultes n'ont révélé aucun effet cliniquement pertinent de la race sur l'exposition au dolutégravir. La pharmacocinétique du dolutégravir après l'administration d'une dose unique orale à des sujets japonais semble être similaire aux paramètres observés chez des sujets occidentaux (Etats-Unis).

- Infection concomitante avec l'hépatite B ou C
Une analyse pharmacocinétique de population a indiqué que la co-infection par le virus de l'hépatite C n'avait pas d'effet cliniquement pertinent sur l'exposition au dolutégravir. Les données concernant les sujets co-infectés par le virus de l'hépatite B sont limitées.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 20/07/2023  

Sécurité préclinique
Le dolutégravir n'a pas eu d'effet mutagène ou clastogène dans des études in vitro effectuées sur des bactéries et des cultures de cellules de mammifères, ainsi que dans une étude in vivo du micronoyau chez les rongeurs. Le dolutégravir n'a pas eu d'effet carcinogène dans des études à long terme chez la souris et le rat.

Le dolutégravir n'a pas affecté la fertilité de rats mâles ou femelles jusqu'à une dose de 1000 mg/kg/jour, la plus haute dose testée (24 fois l'exposition clinique humaine en se basant sur l'ASC pour une dose de 50 mg 2 fois/jour).

L'administration orale du dolutégravir à des rates gravides, à des doses pouvant atteindre 1000 mg/kg/jour, du 6ème au 17ème jour de gestation n'a pas engendré de toxicité maternelle, de toxicité sur le développement ou de tératogénicité (27 fois l'exposition clinique humaine en se basant sur l'ASC pour une dose de 50 mg 2 fois/jour).

L'administration orale du dolutégravir à des lapines gravides, jusqu'à une dose de 1 000 mg/kg/jour, du 6ème au 18ème jour de gestation n'a pas engendré de toxicité sur le développement ou de tératogénicité (0,40 fois l'exposition clinique humaine de 50 mg 2 fois/jour, d'après l'ASC). Chez des lapins, une toxicité maternelle (diminution de la consommation de nourriture, peu ou pas de fèces/d'urine, arrêt de la prise de poids) a été observée à 1000 mg/kg (0,40 fois l'exposition clinique humaine de 50 mg 2 fois/jour, d'après l'ASC).

Dans une étude de toxicité réalisée chez des jeunes rats, l'administration de dolutégravir a entraîné deux décès en période de pré-sevrage à la dose de 75 mg/kg/jour. Durant la période de pré-sevrage, la moyenne de gain de poids corporel était diminuée dans ce groupe et cette diminution a persisté après sevrage chez les femelles pendant toute la durée de l'étude. A cette dose, l'exposition systémique au dolutégravir (basée sur l'ASC) était d'environ 17 à 20 fois plus élevée que celle obtenue chez l'Homme, pour le niveau d'exposition recommandé en pédiatrie. Aucun nouvel organe cible n'a été identifié chez les jeunes rats par rapport aux adultes. Dans une étude de développement pré/post-natal réalisée chez le rat, une diminution du poids corporel des jeunes rats en période de développement a été observée pendant l'allaitement à une dose toxique pour la mère (approximativement 27 fois l'exposition chez l'Homme, à la dose maximale recommandée chez l'Homme).

L'effet du traitement quotidien prolongé avec des doses élevées de dolutégravir a été évalué dans des études de toxicité avec doses orales réitérées chez des rats (durée maximale de 26 semaines) et chez des singes (durée maximale de 38 semaines). L'effet principal du dolutégravir a été une intolérance ou une irritation gastro-intestinale chez le rat et le singe, à des doses produisant des expositions systémiques approximativement 21 fois et 0,82 fois l'exposition clinique humaine de 50 mg 2 fois/jour d'après l'ASC, respectivement. Comme l'intolérance gastro-intestinale (GI) serait due à l'administration locale du dolutégravir, la marge de sécurité est basée sur la dose en mg/kg ou mg/m2. L'intolérance GI chez le singe est apparue à une dose 15 fois plus élevée que la dose humaine équivalente en mg/kg (en considérant un poids de 50 kg chez l'homme), et 5 fois plus élevée que la dose humaine équivalente en mg/m2 pour une dose clinique de 50 mg 2 fois/jour.
Référence(s) officielle(s):   Rectificatif AMM européenne 20/07/2023  

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